"Il est évident que ces violences visent à déstabiliser le pays et mettre en péril le processus de transition", a déclaré M. Ban en demandant à toutes les parties de "déposer les armes", à l'ouverture d'une réunion sur la Centrafrique en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Les derniers événements tragiques compromettent sérieusement tous les efforts de cohésion sociale et remettent en cause le processus électoral en cours et l'espoir de tout un peuple", a déclaré pour sa part la présidente de transition Catherine Samba Panza, qui intervenait par vidéo-conférence depuis Bangui.
Mme Samba Panza avait quitté en urgence New York lundi soir, alors que des violences, qui ont fait au moins 36 morts et 30.0000 déplacés depuis samedi, enflammaient Bangui. Le calme est revenu dans la capitale centrafricaine mais la situation reste précaire.
Samuel Rangba, ministre des Affaires étrangères de la RCA, a ensuite parlé à la presse des objectifs de la réunion de jeudi :
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Ravagée pendant deux ans par un chaos indescriptible et des violences inter-communautaires sanglantes ayant suivi un coup d'Etat, la République centrafricaine reste en déliquescence, malgré la présence des forces onusiennes et françaises, et en dépit d'une aide internationale massive.
Même si le niveau des violences a considérablement baissé en Centrafrique, le pays connaît une insécurité persistante. Des élections présidentielle et législatives doivent en principe être organisées avant la fin de l'année, mais de nombreux observateurs doutent de la possibilité de ce scrutin.
"Aucun effort ne doit être ménagé pour respecter le calendrier électoral", a insisté le représentant de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale), le ministre des Affaires étrangères gabonais Emmanuel Issoze-Ngondet, en appelant les partenaires et donateurs à combler le déficit pour l'organisation du scrutin.
Fin septembre, 1,5 million de Centrafricains s'étaient inscrits sur les listes électorales, a-t'il annoncé, estimant que cela représentait près de 70% des inscrits.
"Ces inscriptions massives prouvent que le peuple veut voter", a estimé pour sa part le représentant du Congo, dont le pays est médiateur dans la crise centrafricaine.
Un référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution - préalable à toute élection - était fixé au 4 octobre. Or les opérations de recensement électoral ne sont toujours pas achevées, alors que le 1er tour de la présidentielle avait été fixé au 18 octobre.
Avec AFP