Accusé d’avoir organisé et participé à une marche contre le referendum constitutionnel d’Octobre 2015, Paulin Makaya, leader du parti politique Unis pour le Congo est condamné pour “incitation aux troubles à l’ordre public”.
Pour Tresor Nzila Kendet, directeur Exécutif de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH), cette condamnation n’est que l’arbre qui cache la forêt. “Le fait de voir les opposants en prison prouve qu’il y a une oppression. Et l’instrumentalisation à des fins politiques nous inquiète actuellement“, confie-t-il à VOA Afrique.
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Excepté Paulin Makaya, plusieurs autres prisonniers d’opinion croupissent dans les geôles au Congo Brazzaville. Pour le directeur de l’OCDH, ils sont “victimes de la politique en place“. Or, cette situation ne plaide pas en faveur de la stabilité dans le pays.
“ Il n’y aura pas de solution durable à la crise politique au Congo Brazzaville si les opposants continuent à être persécutés et si les défenseurs des droits humains continuent à être intimidés”, soutient Tresor Nzila Kendet à VOA Afrique.
Ce fervent défenseur des droits humains estime que la détérioration des droits de l’homme en République du Congo doit pousser toute la communauté internationale à agir face à la persécution des opposants politiques et face au verrouillage de toute possibilité de se rassembler et de manifester pacifiquement.
“Face à la dictature et à la répression, le droit d’ingérence a toute sa légitimité pour soulager le peuple congolais de l’arbitraire”, dit-il à VOA.