"Je déclare officiellement ouvertes les opérations d'inscription biométrique des électeurs", a déclaré M. Mugabe depuis sa résidence de la capitale Harare.
La présidentielle et les législatives doivent avoir lieu l'an prochain.
Robert Mugabe, qui dirige le pays d'une main de fer depuis son indépendance en 1980, a d'ores et déjà été investi par son parti, la Zanu-PF, comme candidat à la présidentielle. Il aura 94 ans.
En 2013, l'ancien Premier ministre et chef de l'opposition Morgan Tsvangirai avait dénoncé les résultats du scrutin et accusé le camp du chef de l'Etat de fraudes massives.
L'ONG Human Rights Watch avait fait état de la participation au scrutin d'électeurs décédés, mineurs ou même fictifs.
Jeudi, la présidente de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC), Rita Makarau, a expliqué que tous les électeurs qui souhaitent participer aux élections de 2018 devaient se réinscrire d'ici le 15 janvier.
L'inscription biométrique - une première au Zimbabwe - se fera "par enregistrement des empreintes digitales et la technologie de reconnaissance faciale", a expliqué Mme Makarau.
Les opérations ont été lancées symboliquement avec l'inscription de Robert Mugabe, de son épouse Grace et de plusieurs ministres.
Le principal parti d'opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), a dénoncé par avance devant la justice le manque de transparence de la procédure.
"La mise en place d'une date limite pour l'inscription fait courir le risque de priver des électeurs de leur droit (...). Il n'y a aucun intérêt à lancer une procédure chaotique et prématurée d'inscription", a plaidé le parti dans sa plainte.
Le MDC a aussi fait part de ses "inquiétudes" sur la sécurité des serveurs informatiques chargés de recenser les électeurs.
Lors d'un entretien accordé en mai dernier à l'AFP, le président du MDC, Morgan Tsvangirai, avait affirmé que "la Zanu-PF n'a pas gagné d'élections récemment, elle les a truquées".
Interrogé jeudi par l'AFP, un porte-parole du MDC, Obert Gutu, a assuré que son parti utiliserait "tous les moyens constitutionnels, politiques et juridiques pour s'assurer que les élections de l'an prochain seront libres et équitables".
Avec AFP