Les bureaux de vote ont fermé à 18H00 (17H00 GMT) et le dépouillement a commencé aussitôt. Dans le bureau de l'hôtel de ville de Brazzaville, il y a eu à peine 28 votants.
"C'est un vote scandaleux et nous le savions déjà qu'il devrait y avoir de la fraude. C'est un système mafieux d'organisation des élections. Depuis 2002, aucune élection juste et transparente n'a été organisée par le régime du président Sassou Nguesso", a déclaré Clément Miérassa, un leader du Frocad (Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique).
La Fédération de l'opposition congolaise composée du Frocad, de l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), et de la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M) avait appelé au boycottage. "Il nous faut aller vers des assises nationales pour régler ce problème d'organisation des élections", a ajouté M. Miérassa.
La plateforme des Forces Unies pour la Liberté et la Démocratie (FULD) -composée d'une soixantaine d'associations de la société civile- avait également appelé au boycott. "Au Congo-Brazaville, malheureusement les résultats sont connus d'avance", a déclaré à VOA Afrique le président de la plateforme FULD, Joe Washington Ebina.
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Le scrutin a démarré avec parfois plus d'une heure de retard.
Les responsables de certains bureaux ont dû attendre que les services de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) leur apportent le matériel électoral.
"Après avoir aménagé le bureau, nous avons reçu le tout premier votant à 08H40 (07H40 GMT)", a précisé le responsable d'un bureau du lycée Mafouta à Brazzaville, Aimé Litébé.
A la mi-journée, le président de la CNEI, Henri Bouka, s'était félicité que "tout se passe bien", espérant que des électeurs viendraient "plus nombreux" avant la clôture.
Des incidents ont toutefois été signalés à Kellé, dans la Cuvette-Ouest (nord), où des manifestants ont emporté des urnes, perturbant le vote et accusant les préposés de la CNEI d'accorder "beaucoup d'avantages au candidat du PCT", a affirmé Antoine, habitant de Kellé. "Les urnes ont été ramenées après moult négociations. Un manifestant a été brutalisé par la police puis admis à l'hôpital. Mais, sa vie n'est pas en danger".
Le chef de l'État, Denis Sassou Nguesso, dont le parti, le Parti congolais du travail (PCT), cherche à conserver la majorité à l'assemblée, a pour sa part accompli son devoir civique dans la capitale.
Un peu plus de 82.000 candidats sont en lice à ce double scrutin. 151 sièges sont à pourvoir aux législatives contre 1.158 aux locales.
Aucune date n'a été donnée pour la publication des résultats.
Le vote a été reporté dans huit des quatorze circonscriptions du Pool (sud), région voisine de Brazzaville qui a replongé dans les violences après la présidentielle contestée de 2016 remportée par le président Sassou Nguesso.
Avec AFP