Des suspects arrêtés après des attaques contre des installations pétrolières au Nigeria

Une installation Chevron de pétrole sous construction à Escravos, 56 miles de Warri dans la riche région du delta du Niger de pétrole du Nigeria, 17 août 2010. epa/ GEORGE Esiri

La vague d’arrestations a eu lieu à proximité des lieux touchés par les récentes attaques, dans le delta du Niger où un mouvement nommé les Vengeurs du Delta du Niger (NDA) a revendiqué l'explosion d’une plateforme gérée par le groupe pétrolier américain Chevron et une autre attaque contre des installations du groupe anglo-néerlandais Shell.

L'armée nigériane a arrêté plusieurs personnes en lien avec les attaques perpétrées récemment contre des installations pétrolières, a déclaré lundi une source militaire à l'AFP.

"Nous avons procédé à des arrestations ce week-end, (...) à proximité des lieux touchés par les récentes attaques, dans le delta du Niger", dans le sud du Nigeria, a déclaré cette source qui fait partie de la force conjointe de la police et de l'armée chargée de la sécurité dans cette région.

"Il est prématuré, à ce stade, de conclure avant la fin de l'enquête que les suspects sont les rebelles qui ont fait exploser des oléoducs et d'autres installations", a-t-il cependant ajouté.

Un mouvement nommé les Vengeurs du Delta du Niger (NDA) a revendiqué l'explosion survenue récemment sur une plateforme gérée par le groupe pétrolier américain Chevron et une autre attaque contre des installations du groupe anglo-néerlandais Shell.

Le NDA, qui menace de poursuivre ses attaques, a conseillé aux groupes étrangers de quitter la région.

La production journalière du Nigeria est passée de 1,9 million de barils à 1,7 million de baril, soit le plus bas niveau depuis 1994.

Les rebelles militent pour une meilleure répartition des richesses dans cette région d'où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian, premier producteur d'Afrique.

Ces nouvelles attaques font craindre un retour au scénario du début des années 2000, lorsqu'une flambée de violence dans le delta du Niger avait brusquement fait chuter la production.

Les autorités nigérianes avaient finalement réussi à mettre fin aux violences en 2009 par le biais d'une amnistie: quelque 30.000 rebelles ont bénéficié de ce programme, déposant leurs armes en échange d'une aide à la formation et à la reconversion.

Mais le gouvernement, dont les revenus dépendent en grande partie des royalties sur le pétrole, a récemment annoncé la fin de ce programme pour 2018, ce qui a presque coïncidé avec de nouvelles attaques.

Avec AFP