Après avoir peiné en tout début de rencontre, les Suns ont peu à peu repris l'ascendant avant la pause, pour ne plus relâcher leur étreinte, malgré les multiples tentatives de retour des Bucks.
Mis à part durant quelques minutes à l'entame du match, Milwaukee n'a jamais donné l'impression d'être en mesure d'imposer son basket, affichant une certaine résignation qui rappelait celle du Game 1 et qui ne peut qu'inquiéter pour la suite de la série.
La finale de la ligue nord-américaine de basket-ball NBA, au meilleur des sept manches (première équipe à quatre victoires), va maintenant se transporter à Milwaukee (Wisconsin) pour les deux matches suivant.
Critiqués pour leurs choix défensifs du premier match, les Bucks avaient pourtant abordé cette seconde manche avec un plan de marche défensif complètement revu.
Décidés à ne plus se laisser piétiner par Chris Paul et Devin Booker à mi-distance, comme mardi, les visiteurs quadrillaient la raquette et ses environs, privant Phoenix du moindre tir à 2 points dans le premier quart-temps.
Muets de près, les Suns ne parvenaient à exister qu'à trois points, au point de tenter leur chance 14 fois durant les 12 premières minutes, avec une belle réussite (8 shoots convertis).
En attaque, les Bucks avaient aussi bouleversé leurs schémas de jeu et s'exprimaient tout en agressivité, près du panier, quand beaucoup leur avaient reproché un manque de mordant au Game 1.
Cette stratégie s'appuyait, sans surprise, sur l'abattage de Giannis Antetokounmpo, auteur de trois dunks dès le premier quart-temps.
- Chris Paul, le maestro -
Mais les belles vélléités de Milwaukee allaient assez rapidement s'évaporer et Phoenix reprenait pied à deux points, alors même que les Bucks calaient en attaque, Khris Middleton (2/10 avant la pause) et Jrue Holiday (3/14) s'en remettant à leur tir extérieur, sans succès.
Tout comme au premier match, les Suns, portés par leur public, grignotaient du terrain, pour arriver à la pause avec l'écart le plus conséquent de la première mi-temps (56-45).
Au retour des vestiaires, il fallait un Antetokounmpo quasiment inarrêtable, auteur de 20 points (5/6) dans le seul troisième quart-temps, pour empêcher les Bucks de décrocher.
Le meilleur joueur de la ligue en 2019 et 2020 inscrivait 30 points au total en deuxième mi-temps (à 7/12 au tirs) et provoquait quantité de fautes.
Mais cette équipe des Suns, qui n'était même pas en play-offs l'an dernier, rayonnait sous l'influence de Chris Paul (23 pts et 8 passes décisives).
Souvent aux abonnés absents dans les grands rendez-vous, le numéro trois a encore une fois joué juste depuis le début de ces play-offs, en maestro aux inspirations diaboliques, trouvant les espaces, pour lui et ses coéquipiers.
En deuxième mi-temps, le meneur a été assisté par Devin Booker (31 pts sur l'ensemble du match), beaucoup plus percutant qu'avant la pause, et l'ailier Mikal Bridges (27 pts), efficace à toutes les distances.
"Chaque match est un septième match (la rencontre décisive d'une série lorsque les deux équipes sont à égalité 3-3) à ce stade de la saison", a expliqué Devin Booker sur la chaîne ABC après le match. "On est verrouillés sur l'objectif."
Après un dernier rapproché (-6) à 5 minutes de la fin du temps réglementaire, Milwaukee finissait par rendre les armes, incapable de trouver un vrai renfort à Antetokounmpo.