La destruction de ce camp, en pleine campagne présidentielle, a suscité de vives réactions politiques, notamment des différents candidats.
C'est "le signe du grand chaos migratoire qui bouscule notre pays depuis des années. (...) Ce chaos doit cesser", a martelé la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.
"L'ensemble des campements de migrants seront démantelés après mon élection si les Français m'élisent à la tête de l'Etat", a assuré celle qui est en tête des intentions de vote au premier tour avec le centriste Emmanuel Macron.
"Il va bien falloir reprendre la discussion avec la Grande-Bretagne sur la situation qui nous est faite d'être en quelque sorte les gardes-frontières de ce pays", a estimé Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement de M. Macron, "En Marche !".
Pour le candidat conservateur François Fillon, cet incendie démontre que "la construction de camps n'est pas la solution, parce qu'elle amène sans cesse de nouvelles vagues de migrants". "La seule solution, c'est le contrôle aux frontières", a-t-il jugé.
Le maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, qui avait fait bâtir le camp en dur malgré l'opposition de l'Etat, a renvoyé dos-à-dos tous les prétendants à l'Elysée : "chaque candidat, qu'il le veuille ou non, doit intégrer le problème de la prise en charge de la migration en France", a-t-il dit mardi.
Seuls environ 70 chalets en bois sur les 300 que comptait cette enceinte sont encore debout mais c'est le camp dans son ensemble qui a été rendu inutilisable et a donc été fermé.
Une rixe ayant opposé plusieurs centaines de migrants afghans et kurdes est à l'origine de l'incendie, selon les autorités.
La totalité du camp a été évacuée dans la nuit. Quelque 400 à 500 migrants ont été hébergés dans trois gymnases.
Avec AFP