Il s’est apaisent sur la question lors une conférence de presse à son palais à N’Djamena. Il aussi abordé le triste anniversaire du putsch manqué contre son régime un an plus tôt jour pour jour.
Selon Idriss Déby Itno, son passage à la tête de l’Union Africaine a été un moment exaltant.
Car, affirme-t-il, avec le soutien des chefs d’Etat africain membre de l’organisation, un point d’honneur a été mis sur les préoccupations majeures qui sont entre autres la paix, la stabilité et le développement ainsi que la lutte collective contre le terrorisme et à la résolution des crises et conflits divers.
Idriss Déby Itno se réjouit également du lancement du passeport pouvant permettre aux africains de circuler librement dans leur continent et des réforme institutionnelle engagée sous son mandat.
"Cette réforme vise à rendre l’Union africaine beaucoup plus efficace et efficiente, plus technique sans bureaucrate et moins politique ", indique-t-il.
Le président sortant de l’Union Africaine parle également de grandes décisions formelles adoptées au cours du dernier sommet pour redonner un souffle nouveau à l’organisation suite au retrait du continent de la Cour Pénale Internationale.
"Le financement intégral de notre fonctionnement, la prise en compte par nous de la gestion de nos crises et a cela s’ajoute la création de la Cour des droits de l’homme et des peuples de l’Afrique. Les magistrats sont nommés. Vous savez que le continent s’est retiré de la CPI pour permettre à cette institution panafricaine de gérer nos propres affaires par nous-mêmes. Et si la Cour africaine n’arrive pas à être à la hauteur de sa tâche et bien évidemment, d’autorité nous l’avons tous signé, nous pouvons aller à la CPI. Mais d’abord, nous avons décidé que ça soit en Afrique ", précise M. Deby.
Abordant la politique interne et le triste anniversaire du 02 février 2008 date à laquelle, les rebelles ont failli le renverser du pouvoir, le président Déby affiche clairement son intention.
"J’aurai bien souhaité me retirer et me reposer si vous tchadiens vous capables demain de ne pas vous affronter entre vous, de ne pas semer la haine ou de ne pas vous entretuer. La haine qu’on cultive aujourd’hui, vous croyez que ce rassurant ? Je disais que vous avez vu un jour un chef d’Etat prendre une arme et aller se battre. Vous croyez que je l’ai fait parce que je suis brave, parce que je suis courageux ? Non. Je l’ai fait parce que j’aime ce pays et je ne veux que le désordre s’installe dans ce pays. Donc, j’ai préféré aller mourir sur le terrain et ne pas voir le désordre qui s’en suivra. Mais Dieu merci, mon heure n’est pas arrivée encore. Mon acte de naissance est encore entre les mains de Dieu, Il ne l’a pas encore déchiré ", argumente M. Deby.
Reportage d’André Kodmadjingar à N’Djamena