"Joshua Osih est déclaré candidat élu à la prochaine élection présidentielle", a annoncé le parti d'opposition au terme des primaires du SDF organisés à Bamenda, le chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest.
Trois candidats étaient en lice, dont un s'est désisté peu avant le vote des militants.
"A partir de demain, nous allons parcourir les 366 circonscriptions électorales de ce pays pour mobiliser le parti (afin) de gagner en octobre 2018", a promis Joshua Osih dans une brève allocution devant des militants surexcités.
"Yaoundé tremblait avant votre vote. Maintenant, ils ont la fièvre. Ils savent que Etoudi (appellation usuelle du palais présidentiel) est à notre porté", a-t-il assuré.
"Nos portes sont grand ouvertes... Nous n'excluons pas des alliances ou des coalitions" avec d'autres candidats de l'opposition, a-t-il indiqué à la presse.
Homme d'affaires originaire du sud-ouest anglophone, Joshua Osih, député, est le premier vice-président du SDF.
Parfaitement bilingue alors que le pays reste divisé sur la question du Cameroun anglophone, M. Osih est connu au pour ses multiples interventions dans les médias.
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Ce nouveau candidat de l'opposition devient donc potentiellement le principal challenger du candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), à la présidentielle prévue fin 2018.
Jeudi, le principal opposant Ni John Fru Ndi a annoncé qu'il n'allait pas être candidat à la présidentielle.
"Moi, je ne présenterai pas ma candidature (à l'investiture du parti pour la présidentielle). J'ai décidé de céder ma place à mes jeunes cadets dans le parti", a-t-il déclaré.
Vendredi, il a été reconduit à la présidence du SDF, poste qu'il occupe depuis sa création en 1990.
Opposant de toujours au président Paul Biya, M. Fru Ndi s'est présenté contre lui aux élections présidentielles de 1992, de 2004 et de 2011. Il a boycotté le scrutin de 1997.
M. Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982, n'a pas encore fait part de son intention de briguer un nouveau mandant, mais son parti le présente comme son "candidat naturel".
Avec AFP