Une modification de la Constitution ouvrirait la voie à un troisième mandat pour Alpha Condé dont le 2e et dernier mandat selon la constitution guinéenne doit s’achever en 2020.
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Le discours d’Alexendre Bregadzé au palais Sekhoureyah a provoqué un tôlée. Quand le doyen des diplomates en Guinée dit au président Alpha Condé que les constitutions ne sont ni dogme, ni bible, ni coran. Quand il insiste en ajoutant que les constatations s’adaptent à la réalité, mais les réalités ne s’adaptent pas aux constatations, ses propos passent mal auprès des politiques.
L’opposant et ancien Premier ministre Sdya Touré rappelle au diplomate russe que "chacun doit rester dans son rôle" et que "le minimum pour un ambassadeur, c’est de respecter ces textes fondamentaux qui constituent la base de la démocratie en Guinée".
Lire aussi : Verdict le 4 février pour les assassins présumés de la directrice du TrésorLe diplomate russe avait-il l’intention de faire la leçon aux Guinéens ? Une chose est sure, Alexandre Bregadze a dit tout son soutien au président Alpha Condé : "Nous vous soutenons M. le président, la Guinée a besoin de vous", a-t-il déclaré.
Ses mots ont fait écho jusque dans les rues de la capitale.
"Ce qu’il a fait est trop gauche, un ambassadeur d’un autre pays ne doit se mêler des affaires politiques d’un autre pays", a confié un Guinée à VOA Afrique.
"Il faut juste rappeler que la Guinée n’est pas la Russie, nos constitutions ne sont pas les mêmes", explique un Guinéen. "Vouloir dire que le président peut changer la constitution n’est pas démocratique".
Le diplomate russe a conclu son discours par un dicton russe : "On ne change pas les chevaux au passage du cours d’une rivière, la Guinée est à ce passage".