Après avoir initialement accepté la victoire à l'élection présidentielle du 1er décembre de son adversaire Adama Barrow, le président Jammeh, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1994, refuse désormais de reconnaître sa défaite et réclame une nouveau scrutin. Son mandat expire normalement le 19 janvier.
"Puis-je saisir cette occasion pour exprimer à nouveau à Votre Excellence l'assurance de la loyauté indéfectible des Forces armées gambiennes", dit le général Ousman Badjie dans une lettre adressée au président sortant et reprise mercredi par un journal proche du pouvoir.
Yahya Jammeh a vivement réagi à la décision de la Cédéao de placer des forces militaires en état d'alerte au cas où il refuserait de quitter le pouvoir, jugeant qu'il s'agissait d'une déclaration de guerre.
Au cours du week-end, les forces de sécurité gambiennes ont fermé trois stations de radio privées installées près de Banjul, la capitale, mesure interprétée par les partisans d'Adama Barrow comme une censure pour les empêcher de diffuser leur position et leurs annonces.
Avec Reuters