Lancement des la vaccination anti-covid en Ethiopie et en Tunisie, report en RDC

La ministre éthiopienne de la Santé, Lia Tadesse, après avoir réceptionné les vaccins AstraZeneca / Oxford dans le cadre du programme COVAX contre la maladie COVID-19 à l'aéroport international de Bole à Addis-Abeba , en Éthiopie, le 7 mars 2021.

L'Ethiopie et la Tunisie ont lancé samedi leurs campagne de vaccination contre le Covid-19. La RDC a annoncé le report de sa campagne prévue le 15 mars avec des doses AstraZeneca, "par mesure de précaution" alors qu'Addis Abeba les utilise.

La République démocratique du Congo a reporté "par mesure de précaution", le lancement de sa campagne de vaccination, qui devait commencer lundi, après avoir reçu 1,7 millions de doses d'AstraZeneca/Oxford via le dispositif Covax, qui vise à faciliter l'accès des pays pauvres aux vaccins et veut fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population de près de 200 pays.

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"Quelques pays" ont suspendu "temporairement l'utilisation d'un lot spécifique du vaccin AstraZeneca sur la base de rapports notifiant des troubles de la coagulation sanguine chez des personnes ayant reçu le vaccin de ce lot particulier", a expliqué le ministre de la Santé Eteni Longondo dans un communiqué cité par l'AFP.

Selon le ministre congolais, la nouvelle date du début de la campagne de vaccination "sera annoncée, dès que les résultats des investigations déjà en cours au niveau national et international seront disponibles".

Le report à deux jours du début de la vaccination intervient après la décision de plusieurs pays de suspendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca à cause de craintes liées à la formation de caillots sanguins. Pour sa part, l'OMS maintient qu'il "n'y a pas de raison de ne pas utiliser" ce vaccin.

Certains pays en Europe dont le Danemark, l'Islande, la Norvège et la Bulgarie ainsi qu'en Asie, comme la Thaïlande ont aussi suspendu des injections du vaccin d'AstraZeneca en invoquant le même principe de "précaution" que les autorités de Kinshasa.

L'Ethiopie lance sa campagne avec AstraZeneca

Les craintes de Kinshasa n'ont pas stoppé Addis Abeba à commencer samedi sa campagne de vaccination anti Covid-19 avec les 2,2 millions de doses du vaccin AstraZeneca que l'Ethiopie a aussi reçues par le biais de l'initiative Covax.

L'Ethiopie entend vacciner 20% de sa population d'ici la fin de l'année, en commençant par le personnel de santé.

L'Ethiopie a déjà enregistré 172,571 cas d'infections au Covid-19, soit le plus grand nombre en Afrique de l'Est et le cinquième à l'échelle du continent. Le pays a recensé 2.510 décès.

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En Afrique de l'Est, hormis l'Ethiopie, le le Kenya ainsi que le Rwanda et l'Ouganda ont aussi déjà débuté leur campagne de vaccination.

La Tunisie adopte Spoutnik V

La Tunisie a commencé sa campagne grâce aux 30.000 doses du vaccin russe Spoutnik V reçues mardi. Cette vaccination, démarrée avec un mois de retard, vise d'abord 15.000 professionnels de la santé, qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie et les personnes âgées, indique le ministère de la Santé.

Maherzia Hammami, infirmière et surveillante générale de la circonscription de santé au Bardo est la première Tunisienne à avoir reçu le vaccin anti-Covid Spoutnik V au sein du centre de vaccination de la coupole d'El Menzah, a écrit la presse tunisienne.

Environ 300 infirmiers, médecins et réanimateurs dans des services Covid-19 ont été vaccinés dans la matinée au centre de vaccination d'El Menzah à Tunis.

"Avec le lancement de la vaccination, on passe un cap très important dans la lutte contre cette pandémie. On peut finalement voir la fin du tunnel", a assuré à l'AFP le docteur Abdelmoumen Samir, membre de la cellule de lutte contre le coronavirus.

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"On va être moins stressés quand on s'approchera d'un malade du Covid, et même si on attrape le virus on aura des symptômes beaucoup moins sévères", se félicite Jalila Khelil, responsable au service de réanimation de l'hôpital Abderrahmen Memmi dans le grand Tunis.

D'après Jalila Khelil, la reprise d'une vie à la limite de la normale n'est possible qu'avec l'éradication du virus, qui passe impérativement par la vaccination. "C'est une réalité qu'il ne faut pas nier donc il faut aller se faire vacciner si on veut reprendre notre activité", a-t-elle indiqué

Un nouveau variant du virus a été identifié dans le pays mais les premières analyses montrent qu'il n'est pas plus dangereux ou plus contagieux que la souche d'origine, selon l'Institut Pasteur.

Les autorités tunisiennes attendent aussi de recevoir 94.000 doses du vaccin germano-américain Pfizer/BioNTech et des vaccins AstraZeneca.

La Tunisie a officiellement enregistré 240.617 d'infections au coronavirus et 8.329 décès depuis mars.

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