Le gouvernement et le Parlement somaliens ont annoncé mardi qu'en raison de la situation politique et sécuritaire du pays et de délais trop courts, ces élections seraient impossibles à organiser l'an prochain.
Cette annonce n'est "pas une surprise", a déclaré à l'AFP Nicholas Kay, représentant de l'ONU en Somalie, tout en assurant que "le chemin de la démocratie est là".
"C'est une réalité que nous regardons en face depuis un certain temps", a-t-il affirmé au sujet de ce report, à l'occasion d'un forum rassemblant des responsables somaliens et étrangers dans la capitale mercredi et jeudi, malgré l'attentat-suicide contre un hôtel de Mogadiscio qui a fait 17 morts dimanche.
Lors de ce forum, il doit être question en priorité de ce qui se passera en 2016 quand le mandat de quatre ans du gouvernement actuel touchera à sa fin.
Le représentant de l'ONU a déclaré que le processus de construction de l'Etat, après des décennies de guerre civile et d'anarchie, et de création d'une administration fédérale plutôt que centralisée, "se passe bien, mais a duré plus longtemps que prévu".
A la tête d'une insurrection armée depuis 2007, les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont juré la perte des fragiles autorités de Mogadiscio, sous perfusion de l'aide internationale.
Leur présence dans le Sud rural et les attaques à répétition dans la capitale contribuent à rendre complexe la mise en place d'un scrutin au niveau national.
Avec AFP