"Le général Mokoko a été conduit à l'hôpital militaire de Brazzaville. Il est très fatigué. Il n'a pas d'appétit et ne mange pas. Des prélèvements sanguins ont été faits et nous attendons les résultats", a dit son avocat Yvon Eric Ibouanga au correspondant de l'AFP au Congo-Brazzaville.
Candidat à l'élection présidentielle en mars 2016, Jean-Marie Mokoko a été condamné deux ans plus tard pour "atteinte à la sûreté de l'Etat". Il était également poursuivi pour détention d'armes et trouble à l'ordre public.
Lire aussi : Sassou Nguesso refuse de libérer deux opposants face au coronavirusIl avait contesté la réélection du président Denis Sassou Nguesso, dont il fut le chef d'état-major avant de passer à l'opposition.
"Son état de santé s'est gravement détérioré. Nous exigeons sa libération immédiate", a déclaré son avocat français Norbert Tricaud. Le collectif d'opposants Sassoufit affirme que le général a perdu connaissance.
"Les autorités congolaises doivent, de toute urgence, libérer le général Jean-Marie Michel Mokoko dont la santé est en danger, alors que des cas de contamination au Covid-19 ont été rapportés à la maison d’arrêt de Brazzaville où il est arbitrairement détenu depuis quatre ans", a déclaré dans un communiqué Amnesty International.
Lire aussi : La défense de Mokoko demande sa libération pour des obsèques familialesEn septembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que Paris attendait "des actes" du président congolais concernant cet opposant formé à l'école militaire de Saint-Cyr en France.
M. Sassou Nguesso a cependant estimé début mai qu'il n'y avait "pas de raison" de libérer deux opposants politiques dont M. Mokoko dans le cadre du désengorgement des prisons face au coronavirus.
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