Côte d'Ivoire: l'ONU fustige les pratiques des ex Forces Nouvelles

Des soldats ivoiriens en patrouille à Dabou (environ 50 km à l'ouest d'Abidjan), le 16 août 2012, après une attaque

« Le gouvernement ne protégera pas quelqu'un qui vole », a déclaré le ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly, après la sortie du rapport.
Un nouveau rapport de l’ONU dénonce les pratiques prédatrices d’anciens dirigeants rebelles faisant partie aujourd’hui de l’armée régulière de la Côte d’Ivoire.

Selon le rapport au Conseil de sécurité des experts chargés de vérifier l'application de l'embargo sur les armes à destination de la Côte d'Ivoire, "les réseaux politiques et économiques liés aux combattants des ex Forces nouvelles se sont renforcés" avec l'intégration dans l'armée ivoirienne d'anciens commandants au lourd passif dont certains sont déjà sous sanctions de l'ONU.

« Le gouvernement ne protège personne et ne protégera pas quelqu'un qui vole », a déclaré le ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly, après la sortie du rapport, soulignant toutefois que les allégations sont évidemment à vérifier.

Embarquement de sacs de cacao dans le port d'Abidjan (10 mai 2011)



Quant aux questions de sécurité, néanmoins, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a dit à la VOA qu’il ne faut pas oublier que des points positifs ont été notés dans ce rapport, que le gouvernement du président Alassane Ouattara est en train d’examiner.

Your browser doesn’t support HTML5

Le ministre Paul Koffi Koffi au micro de Nathalie Barge


Le général Soumaila Bakayoko chef d’état-major de l’armée ivoirienne, était en visite de terrain le 8 avril, dans l’ouest du pays, pour y parler de l’envoi de militaires supplémentaires, où il faut surveiller une frontière de 400 kilomètres de long.

Début avril, le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, et son homologue de la Défense ont élaboré à Monrovia, la question de la frontière libérienne, avec la présidente Ellen Johnson Sirleaf.