"Nous avons appris que des étudiantes sont à moitié nues quand elles viennent à la bibliothèque, c'est une situation qui perturbe les étudiants", a expliqué la direction dans une note.
"Nous demandons par conséquent aux étudiantes de s'habiller pudiquement quand elles utilisent nos locaux", a demandé l'université de Zambie, qui accueille quelque 35.000 étudiants sur le campus de la capitale.
Cette décision a profondément divisé le corps étudiant. "Laissez les porter ce qu'elles veulent, où elles veulent", a réagi Anthony Kunda.
"C'est dictatorial. Il n'y a rien de mal dans la façon dont ces filles s'habillent. En réalité, la plupart des étudiants apprécient", a estimé un autre élève sous couvert de l'anonymat.
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"Ce qui se passe dans la bibliothèque n'est pas acceptable pour une nation chrétienne. Des étudiantes viennent avec des jupes très très courtes et les seins à l'air", a au contraire dénoncé Barbra Musonda, une de ses condisciples.
"Qu'ils mettent en place un code vestimentaire, non seulement à la bibliothèque mais aussi pour les cours", a exhorté une autre étudiante, Gertrude Ngwira, jugeant "inacceptable la façon dont s'habillent la plupart des filles".
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La Zambie est un bastion conservateur d'Afrique australe. Elle a récemment déclaré la guerre aux poupées gonflables, jugées "contre nature" par le gouvernement.
Si elle n'interdit pas explicitement les relations homosexuelles, sa Constitution prohibe néanmoins toute "relation charnelle contre l'ordre naturel".
Avec AFP