Ces chiffres, attendus avec de plus en plus d'impatience deux jours après le scrutin de mardi, portent sur 98,1% des suffrages exprimés, a indiqué lors d'une conférence de presse le président de la Commission électorale nationale, Jerome Korkoya. 2,1 millions d'électeurs étaient inscrits.
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Attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC dans les années 1990, George Weah doit succéder le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, marquant ainsi la première transition démocratique depuis plus de 70 ans dans ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest.
George Weah, 51 ans, favori après être sorti vainqueur du premier tour du 10 octobre avec plus de 38% des voix, s'est montré sûr de lui avant et après le jour de l'élection.
"Le peuple libérien a clairement fait son choix (mardi) et, ensemble, nous sommes confiants quant à l'issue du processus électoral", a tweeté le Ballon d'Or 1995 mercredi.
Mais certains de ses partisans commençaient à trouver le temps long.
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"On s'inquiète parce que tout le monde voit les résultats, mais la NEC (la Commission électorale nationale) ne veut pas les annoncer. C'est inquiétant. Plus ils tardent, plus ça devient risqué", avait déclaré, peu avant l'annonce des résultats, un de ses supporters, Daniel Mlehn.
Dans l'autre camp, on ne voulait pas s'avouer vaincu avant l'annonce de la NEC. "Je pense qu'il est trop tôt pour les gens du CDC (la Coalition pour le changement démocratique de George Weah, NDLR) de célébrer la victoire", disait un partisan de Joseph Boakai.
Joseph Boakai, 73 ans, voulait lui aussi encore y croire. "On attend les résultats définitifs. On parle de Weah, mais ce sont uniquement ses comtés, pas les miens", a déclaré le vice-président sortant à un petit groupe de journalistes en début d'après-midi.
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George Weah avait déjà reçu les "félicitations" d'une autre star du foot, l'Ivoirien Didier Drogba. "Merci Didier de ton soutien, nous sommes tous les deux soucieux et conscients du destin de nos peuples. Suivons le même chemin...", a répondu en français l'ancien Parisien sur Twitter.
Le Liberia n'a pas connu d'alternance démocratique depuis 1944.
Et près de trois décennies après le début d'une guerre civile particulièrement atroce --250.000 morts entre 1989 et 2003-- il s'apprête à vivre une transition du pouvoir en douceur.
La présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, a signé mardi un décret établissant une "équipe de transition", composée de plusieurs ministres, pour organiser un "transfert ordonné du pouvoir" à son successeur.
- 'Un bien commun: la paix' -
"Tout le monde dit qu'il y a un bien commun à protéger, la paix au Liberia", s'est félicité jeudi matin le directeur de la communication de la NEC, Henry Flomo.
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Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du Liberia, George Weah avait choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice.
Mais tous deux affirment ne pas entretenir de lien avec l'ancien président.
Le Liberia, qui peine à se remettre de l'épidémie d'Ebola, vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), prédécesseur de Mme Sirleaf. Condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, il purge sa peine en Grande-Bretagne pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.
- Scrutin salué à l'international -
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont salué "la tenue pacifique" du scrutin.
La chef de la mission d'observation de l'UE, Maria Arena, a félicité les candidats et le peuple libérien pour un scrutin qui s'est déroulé dans le calme et a "globalement respecté les règles constitutionnelles".
Finalement organisé au lendemain de Noël, le second tour avait été reporté de sept semaines en raison de contestations des résultats du premier tour du 10 octobre par plusieurs candidats.
Avec AFP