Le chanteur Bobi Wine échapppe à la police en Ouganda

Robert Kyagulanyi, mieux connu sous le nom de pop star Bobi Wine, lors d’une sortie à Kibera, à Nairobi, au cours de sa visite de cinq jours au Kenya.

Le chanteur et figure de proue de l'opposition ougandaise Bobi Wine a choisi de passer à la clandestinité à la suite d'un raid de la police dans l'hôtel où il logeait avant un concert, a affirmé dimanche son avocat.

Bobi Wine - Robert Kyagulanyi de son vrai nom - devait se produire samedi soir à Jinja, à 80 km à l'est de la capitale Kampala, quand la police a lancé une descente dans son hôtel.

Il a été "contraint de prendre la fuite et de se cacher", tandis que plusieurs de ses proches étaient détenus et battus, a affirmé Robert Amsterdam, l'avocat basé à Londres.

"La police a fait une descente à l'hôtel de la ville où nous nous reposions avant le spectacle de ce soir et a arrêté bon nombre des membres de notre équipe. Au moment où nous parlons, la police encercle tout le quartier à ma recherche", a tweeté Bobi Wine.

L'avocat de la star a qualifié le raid d'"acte clair et éhonté de répression politique ciblée par les autorités ougandaises visant à violer les droits de l'homme de Bobi Wine".

Depuis qu'il s'est affirmé en 2017 comme un ferme opposant du président Yoweri Museveni, les autorités ont à plusieurs reprises empêché Bobi Wine, 36 ans, de se produire en public.