Le pape félicite Macron et rappelle "la tradition chrétienne" de la France

Le pape François mène une messe à Fatima, au Portugal, le 12 mai 2017.

Le pape François a félicité mardi pour son investiture Emmanuel Macron, nouveau président de la République française, évoquant la "tradition chrétienne" de la France qui est appelée à défendre "une société plus juste".

Dans un télégramme publié par le Vatican, François adresse au président ses "voeux très cordiaux" pour l'exercice de ses fonctions.

"Je prie Dieu de vous soutenir pour que votre pays, en fidélité à la riche diversité de ses traditions morales et de son héritage spirituel marqué aussi par la tradition chrétienne, porte toujours le souci de l'édification d'une société plus juste et fraternelle", écrit le pontife argentin.

"Dans le respect des différences et l'attention aux personnes en situation de précarité et d'exclusion, qu'il contribue à la coopération et à la solidarité entre les nations", poursuit le télégramme.

"Que la France continue à favoriser, au sein de l'Europe et dans le monde, la recherche de la paix et du bien commun, le respect de la vie ainsi que la défense de la dignité de chaque personne et de tous les peuples", conclut le pape.

Le message est presque identique à celui qui avait été envoyé par le pape Benoît XVI au président socialiste François Hollande après son investiture en 2012.

M. Hollande s'était rendu pour la première fois au Vatican vingt mois après son arrivée à l'Elysée. Aucune date n'est actuellement prévue pour une rencontre entre Emmanuel Macron et le pape François.

Comme le veut une tradition qui remonte au 15ème siècle, le président Macron a obtenu automatiquement le titre honorifique de "premier et unique chanoine d'honneur" de Saint-Jean-de-Latran (basilique du pape) qui échoit à tous les présidents français.

Comme le veut la coutume héritée des rois de France, une messe sera célébrée pour la France, le 30 mai, à la basilique Saint-Pierre.

Fin avril, entre les deux tours de l'élection présidentielle française, le pape François s'était refusé à donner des conseils électoraux aux Français en disant "ne pas comprendre" la politique française. D'Emmanuel Macron il avait dit: "je ne sais pas d'où il vient".

Avec AFP