Un groupe de jeunes Nigérians avaient été passés à tabac, certains à coups de chaises en métal et de bâtons, par la foule fin mars à Greater Noida, en grande banlieue de la capitale indienne.
Dans un rare communiqué, les ambassadeurs africains ont estimé que, malgré la récurrence de violences racistes, le gouvernement indien n'a pas pris "de mesures dissuasives suffisantes et visibles".
Les chefs de représentations africaines ont accusé les autorités de "ne pas suffisamment condamner" ces attaques à caractère "xénophobe et racial".
Les diplomates ont appelé à une enquête indépendante menée par des groupes de défense des droits de l'Homme, dont le Conseil de droits de l'Homme des Nations unies, de l'agression de Greater Noida.
Pour sa part, Boubacar Seye, président de l’association de défense des droits des migrants l’Association Horizons sans Frontières, basée à Dakar, a indiqué à VOA Afrique qu’il revient aux gouvernements africains de se montrer plus ferme l’endroit de New Dehli.
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Les brutales vidéos de cet incident ont été largement partagées sur les réseaux sociaux et ont déclenché un tollé tant en Inde qu'à l'international.
La police a arrêté six suspects à ce jour pour ces violences, auxquelles des centaines de personnes avaient pris part.
Les Africains en Inde, dont de nombreux étudiants, font régulièrement état des vexations et humiliations dont ils sont l'objet. L'an dernier, un jeune Congolais avait été tué à coups de pierres et de briques à New Delhi après une querelle avec un chauffeur de rickshaw.
"Les locaux nous regardent comme des cannibales", déclarait la semaine dernière à l'AFP Presidoe Okuguni, porte-parole de l'association des étudiants africains en Inde.
Quelque 30.000 Africains vivent dans la capitale indienne.
Avec AFP