Ce panel veut rassembler autour d'une même table de négociations les groupes armés centrafricains et les autorités, dans le cadre d'une "initiative africaine pour la paix" en RCA adoptée en juillet 2017.
"Nous venons de conclure notre deuxième tournée auprès des groupes armés", a écrit dans ce texte Moussa B. Nebié, représentant de l'UA en Centrafrique. "Nous venons de rencontrer le groupe RJ (Révolution justice), à Paoua dans le nord-ouest. Il s'est engagé à accompagner le panel jusqu'à la table ronde qui sera organisée".
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Le panel a rencontré en outre 14 groupes armés du pays, chacun exprimant ses revendications.
La table ronde avec le gouvernement devrait se tenir sous "quelques semaines", selon M. Nebié.
Par le passé, plusieurs tentatives de médiation ont été menées sans succès en Centrafrique: accord de Sant'Egidio en 2017, forum de Bangui en mai 2015, forum de Brazzaville en juillet 2014...
Malgré ces tentatives, près de 80% du territoire reste sous la coupe de groupes armés et l'autorité étatique ne dépasse guère les faubourgs de la capitale, Bangui.
"Nous avons déjà plusieurs fois lancé des appels pour que la paix revienne. Nous sommes sur le terrain, nous sommes en train de tout faire pour dérouler la feuille de route. Après la table ronde, nous aurons une feuille de route plus claire", a ajouté M. Nebié.
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Les groupes armés combattent notamment pour le contrôle des ressources. L'intervention de la France (2013-2016) et de la Mission des Nations unies (Minusca, quelque 12.500 hommes depuis 2014) ont permis début 2016 l'élection d'un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Le renversement du président François Bozizé par l'ex-rébellion de la Séléka avait entraîné une contre-offensive des milices d'"autodéfense" antibalaka, entraînant les 4,5 millions d'habitants dans une spirale de violences.
Avec AFP