"Le plan A c'est Katumbi. Le plan B, c'est toujours Katumbi", a insisté lors d'une conférence de presse Pierre Lumbi, vice-président d'Ensemble pour le changement, plate-forme électorale que l'opposant a lancée lundi en Afrique du Sud avec sa candidature à l'élection prévue le 23 décembre 2018.
M. Lumbi était interrogé sur l'hypothèse où M. Katumbi ne pourrait pas rentrer en RDC pour l'élection.
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Ex-gouverneur du Katanga et ancien soutien du président Kabila, M. Katumbi risque la prison pour une condamnation dans une affaire immobilière, sans fondement selon lui.
"Notre candidat n'est pas en conflit avec la justice, notre candidat est en conflit avec le président de la République. La justice est instrumentalisée", a ajouté M. Lumbi, lui-même un ancien proche de M. Kabila.
"Nous n'acceptons pas ce principe de Dieu le père", a-t-il insisté, visant M. Kabila.
Les amis de M. Katumbi ont par ailleurs contesté qu'il aurait la nationalité italienne, et ne pourrait de ce fait se présenter à la présidentielle, comme l'a affirmé un cadre de la Majorité présidentielle.
Les élections du 23 décembre doivent organiser le départ et la succession du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Les "Katumbistes" se sont déclarés "ouverts" aux autres forces de l'opposition.
"Si demain les conditions sont réunies pour qu'il y ait une candidature unique pour l'opposition, nous nous en féliciterons. Mais s'il faut qu'on aille avec deux ou trois candidats aux élections, il n'y a pas de problème, c'est la démocratie, c'est la diversité", a commenté M. Lumbi.
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Jeudi, trois partis d'opposition - UDPS, MLC et UNC - se sont aussi déclarés "ouverts à toutes les forces politiques" pour "l'émergence d'un large front républicain et démocratique".
Avec AFP