Nouvelle grève des enseignants des universités au Niger

Des étudiants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour manifester contre les conditions précaires de vie, à Niamey, Niger, le 17 mars 2015.

Les enseignants des universités publiques du Niger ont entamé lundi une nouvelle grève d'une semaine, pour exiger le paiement d'arriérés de salaires.

"Nous avons reconduit notre grève pour une semaine, car nos revendications ne sont pas satisfaites", a expliqué à la presse Bakasso Sahabi, le secrétaire général du syndicat des enseignants et chercheurs du Niger (SNECS) qui "exige l'apurement total" des "plusieurs mois" d'arriérés de salaires et de primes de recherches de ses étudiants et professeurs.

Les enseignants ont déjà observé un arrêt de travail dans tout le pays du 19 au 25 septembre pour les mêmes raisons.

"Quatre mois d'arriérés de salaires" ont été versés pour l'université de Zinder (centre), "mais ce n'est pas suffisant", a estimé M. Sahabi.

Ces mouvements de grève perturbent fortement les universités publiques, et la rentrée académique prévue début septembre n'est toujours pas effective.

Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, les étudiants boycottent régulièrement les cours pour réclamer le paiement "d'arriérés de bourses" et le recrutement d'enseignants en nombre "suffisant".

Mohamed Ben Omar, le ministre nigérien de l'Enseignement supérieur, a justifié les retards de salaires et de bourses d'études par les importantes dépenses militaires du pays.

Depuis février 2015, le groupe jihadiste nigérian Boko Haram mène en effet des attaques autour de Diffa, région frontalière du nord-est du Nigeria, fief de cette secte islamiste.

Le Nigeria et ses voisins (Tchad, Cameroun, Niger) ont mis en place, en juillet 2015, la Force multinationale mixte - qui compte 8.500 hommes - opérant contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. Cette force est essentiellement financée par ces pays.

Avec AFP