Burundi : nouvelles manifestations et intervention de la police

Des militaires déployés à Bujumbura, au Burundi (Reuters)

Les forces de l'ordre ont fait usage de leurs matraques et de tirs de gaz lacrymogènes tandis que certains manifestants ont répliqué par des jets de pierres.

La police burundaise est intervenue mardi contre des manifestants rassemblés dans la capitale Bujumbura pour dénoncer la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat de chef de l'Etat. Les forces de l'ordre ont fait usage de leurs matraques et de tirs de gaz lacrymogènes tandis que certains manifestants ont répliqué par des jets de pierres.

Un photographe a indiqué qu'au moins huit personnes avaient été interpellées. Une centaine de manifestants se sont rassemblés mardi dans le faubourg de Nyakabiga. "Nous continuerons jusqu'à ce qu'il renonce à ce troisième mandat", a dit l'un d'eux. "Non au coup d'Etat et non au troisième mandat", a commenté un autre manifestant.

Cette reprise de la contestation contre le chef de l'Etat intervient après l'échec la semaine passée d'une tentative de coup d'Etat et malgré les mises en garde adressées aux protestataires par le gouvernement burundais.

Les mouvements de protestation se sont faits presque quotidiens au Burundi depuis que Pierre Nkurunziza a fait part de sa volonté de briguer un troisième mandat présidentiel. La Constitution limite à deux le nombre de mandats que peut accomplir un chef de l'Etat.

Avec Reuters

Pierre Nkurunziza justifie sa décision par un jugement qui estime que son premier mandat ne peut entrer dans le décompte prévu par la Loi fondamentale car il avait alors été élu par le corps législatif et non par le suffrage populaire. Ses opposants mettent en doute l'impartialité du tribunal ayant rendu ce jugement.