Dix civils ont été tués dans trois attentats suicide coordonnés et un autre dans le quartier de Jiddari Polo, alors que les habitants tentaient de fuir les assaillants, a expliqué le commissaire de police pour l'Etat de Borno, Damian Chukwu.
Un des trois kamikazes s'est fait exploser dans le quartier de Goni-Kachallari alors que des fidèles musulmans sortaient de la mosquée. "Le kamikaze est mort, de même que six autres personnes", a-t-il indiqué.
"Le second a fait détoner sa ceinture explosive dans les locaux des Autorités pour le Développement du lac Tchad à 21H20 (20H20 GMT), faisant trois morts en plus du kamikaze", a-t-il poursuivi M. Chukwu.
Le troisième attentat suicide a fait un mort supplémentaire. En tout, 24 personnes ont été blessées.
Cette attaque sur la capitale de l'Etat du Borno intervient alors que le président par intérim Yemi Osinbajo devait inaugurer jeudi un important projet humanitaire.
Selon des témoignages d'habitants, un groupe de combattants a commencé l'attaque sur le campement d'Aridawari, dans la périphérie de Maiduguri, berceau de Boko Haram, vers 17H00.
"Les attaquants sont arrivés dans le village, ils portaient des armes lourdes et ont tiré sur les maisons", a raconté Musa Umara, un habitant d'Aridawari. Tout le monde a "pris la fuite dans toutes les directions", a-t-il ajouté.
Les insurgés se sont ensuite rendus sur une base militaire, traversant le quartier de Jiddari-Polo, tirant au hasard, selon un habitant, Salihu Abdallah. "Les soldats les ont stoppés au niveau de la caserne militaire de Giwa vers 18H30", a-t-il expliqué.
Le mois dernier, un des cinq combattants libérés en échange de 82 lycéennes de Chibok, avait menacé de mener une attaque de grande envergure sur Maiduguri dans une vidéo.
La libération des filles de Chibok, enlevées il y a plus de trois ans par Boko Haram, ainsi que le rétablissement de la paix sur les pourtours du lac Tchad étaient les priorités du président Muhammadu Buhari élu en 2015, mais actuellement en congé maladie à Londres.
La rébellion de Boko Haram, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique en 2015, et sa répression par les autorités ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis le début de cette insurrection en 2009.
Avec AFP