Jean Ping qui bénéficie désormais de l’appui de deux des poids lourds parmi les candidats d'opposition, accuse, dans une vidéo postée sur son compte Twitter, le pouvoir d’instrumentaliser la violence.
"Nous savons que la rue gronde. Nous savons que les gens en ont marre. Nous savons que le pouvoir instrumentalise la violence. Vous avez appris… des armes ont été découvertes là, des mercenaires là. Et à cette violence peut répondre une violence spontanée. Nous, nous allons dans le chemin d’aller jusqu’au bout de l’élection", affirme M. Ping dans la vidéo qui dure 1’48", apparemment extraite l’émission Face à la presse d’une télévision gabonaise.
M. Ping s’interroge pourquoi des armes sont découvertes dans plusieurs endroits.
"Pourquoi s’arme-t-on ? On découvre des armes partout. On fait venir des armes partout. Et on fait venir aussi des mercenaires…", accuse-t-il.
L’opposant dénonce aussi le recrutement dans le secteur de l’armée et de la sécurité, alors qu’aucun domaine de ne bénéficie de ce privilège en ce moment.
La tension monte au Gabon à une semaine de la présidentielle.
Le porte-parole du président sortant du Gabon a critiqué vendredi le ralliement de deux des principaux candidats d'opposition en faveur d'un troisième poids lourd, Jean Ping, pour défier le président sortant Ali Bongo au scrutin à tour unique du 27 août.
Il s’agit d’un "coup de force" contre "la démocratie" et "le peuple", dénoncé le porte-parole du d’Ali Bongo.
L'ex-président de l'Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, et l'ex-Premier ministre Casimir Oyé Mba, deux des principaux candidats de l’opposition à la présidentielle du 27 août, ont annoncé en milieu de semaine qu’ils se rangeaient derrière Jean Ping dans l’objectif de donner à celui-ci plus de chance pour la victoire.
Le ralliement de ces deux ténors de l'opposition gabonaise à la candidature de Jean Ping pour l'élection présidentielle du 27 août est un "coup de force" contre "la démocratie" et "le peuple", a dénoncé vendredi le porte-parole du président sortant Ali Bongo.
A huit jours du scrutin, les invectives entre pouvoir et opposition se font de plus en plus virulentes.
Le billet d'humeur "Makaya" du quotidien pro-pouvoir l'Union, ne cesse par exemple de surnommer M. Ping (métis de père chinois) le "bridé d'Etimboué (sa région natale)" ou encore le "Chinetoque".
Dans une vidéo postée vendredi sur Twitter, M. Ping accuse en retour le pouvoir d'"instrumentaliser la violence". "On découvre des armes partout. On fait venir aussi des mercenaires" de l'étranger, a-t-il accusé.