La situation humanitaire du pays est marquée par une insécurité alimentaire qui s'est principalement développée dans les zones de Diffa et de Tillabery.
La malnutrition touche plus d'un million d'enfants, surtout lors des déplacements prolongés des populations visées par Boko Haram. Sans compter les épidémies saisonnières et des inondations récurrentes.
Les personnes touchées par ces vulnérabilités sont estimées à 2,3 millions, soit près de 400 000 personnes de plus que l'année précédente.
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Une augmentation due, selon Binta Djibo, coordonnatrice humanitaire de l'ONU au Niger, à l'évolution de la situation sécuritaire qui impacte les populations.
"Le front Mali-Burkina, c'est un nouveau front qui s'est développé", a-t-elle expliqué à VOA Afrique. "Donc, naturellement, il y aura plus de personnes affectées en 2018 qu'en 2017".
C'est la septième année que ce type de plan est élaboré par les acteurs humanitaires du Niger pour faire face à l'urgence.
Le plan de 2017 avait été financé à hauteur de 80%. Les autorités du pays espèrent que ce nouvel appel aux financements connaîtra le même succès.
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"Le Premier ministre a lancé un appel à tous les acteurs, y compris les partenaires techniques et financiers pour qu'on se mobilise autour des objectifs de ce plan", a déclaré Yabilan Mamane, responsable de la cellule crise alimentaire au cabinet du Premier ministre.
Répondant à certaines critiques qui reprochent de mettre l'accent sur l'humanitaire aux dépens du développement, la coordinatrice humanitaire de l'ONU au Niger affirme que le sommet humanitaire mondial de 2016 a effectivement recommandé la recherche de complémentarité entre humanitaire et développement.