Quelque 106 ménages composés de 602 personnes étaient concernés par ce retour "volontaire (...) personne n'a été forcé, on note un engouement au retour", s'est félicité Laurent Chelo, secrétaire général du ministère congolais des Affaires sociales, qui supervisait l'opération.
Ces déplacés ont été transportés à bord de gros camions mis à leur disposition par les autorités congolaises pour retourner dans le village de Katoto, situé à 20 km de Bunia, chef-lieu de l'Ituri (nord-est).
Katoto est un village du territoire de Djugu, l'épicentre des tueries qui ont fait au moins 120 morts, selon une compilation de l'AFP, et une vague de déplacés depuis début février de plus de 300.000 personnes, selon des sources humanitaires.
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Sur les sites d'accueil, d'autres déplacés ont refusé un retour immédiat. "Les assaillants n'ont pas été désarmés et tout d'un coup on nous demande de retourner. Moi, je ne peux pas rentrer dans mon village tant que je n'ai pas entendu parler du début de l'opération de désarmement des tueurs", a déclaré à l'AFP Hélène, une mère de 8 enfants, venue de Katsi, à environ 50 km de Bunia.
Jean-Vianey Lonema, 37 ans et père de quatre enfants, a dit ne pas être prêt à retourner dans son village de Kparangaza où toutes les maisons ont été détruites et les champs dévastés.
Aux personnes revenues au village, les autorités ont remis des kits de réinsertion composés de "bâches en plastique, de matelas, d'ustensiles de cuisine, de vivres et de filets pour les pêcheurs", selon M. Chelo.
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Le gouvernement a pour objectif de rapatrier plus de 979 ménages, soit 5.336 déplacés, dans plusieurs autres villages de l'Ituri.
Avec AFP