Un communiqué conjoint a été signé dimanche 10 juillet à Bruxelles par des représentants de l’opposition et par le groupe de soutien à la facilitation du dialogue. Un sujet principal a dominé les débats : dans quelles conditions doit être lancé le dialogue national ?
"L'entretien… a confirmé l'attachement à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au respect de la constitution dans la recherche d'une solution", précise le communiqué.
Martin Fayulu, porte-parole de la plate-forme Dynamique de l’opposition évoque dans un message posté sur son compte Twitter des "échanges ont été fructueux entre la délégation de la C.I" (NDLR, Coordination internationale).
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union Africaine, Smail Chergui, l'envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, et le directeur général pour l'Afrique de l’Union européenne, Koen Vervaeke, ont pris part à ces discussions pour le compte du groupe de soutien à la facilitation du dialogue.
L’opposition et le groupe de soutien à la facilitation ont, selon le communiqué, convenu de la nécessité du lancement du dialogue dans les meilleurs délais dès la fin du mois de juillet.
Lors d’un conclave tenu en juin à Genval, en Belgique, l’opposition avait rejeté le dialogue politique dans le format convoqué par le président Joseph Kabila. Accusant le président d’avoir délibérément empêché la tenue de la présidentielle avant décembre 2016 comme le prévoit la Constitution, les opposants avaient appelé à des concertations.
Comme lors de ce conclave, l’opposition a exigé, au groupe de soutien, un dialogue facilité par l'Union Africaine tout en insistant sur la mise en place de mesures d'équité, de sécurité et d'apaisement, telles que la libération de prisonniers politiques. La délégation du groupe de soutien s'est, elle, engagée à œuvrer dans ce sens, selon le texte conjointement signé.
La Constitution interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de briguer un troisième mandat. Mais la tenue de la présidentielle avant la fin 2016 devient improbable car la Commission nationale électorale indépendante tient à réviser le fichier électoral. Une opération qui devrait prendre, selon la CENI, au moins 13 mois.