Le juge a ordonné à Mme Habani, lauréate du prix Amnesty International pour son travail sur les droits de l'Homme au Soudan, de payer 10.000 livres soudanaises (1.430 dollars US) faute de quoi elle ferait face à une peine de quatre mois de prison.
Le tribunal l'a reconnue coupable d'avoir empêché un officier de la sécurité de faire son travail durant le procès en mars de trois militants des droits de l'Homme.
"C'est une injustice. Je couvrais le procès lorsque l'officier m'a battue", a dit Mme Habani, jointe au tribunal par téléphone par l'AFP. "Lorsque je me suis plainte de lui, il a intenté un procès contre moi. Je ne payerai pas, je préfère aller en prison".
Selon plusieurs sites soudanais de défense des droits de l'homme, Mme Habani a été emprisonnée lundi.
Son avocat Ahmed El-Choukri a annoncé son intention de faire appel.
Mme Habani, qui écrit dans le journal en ligne soudanais Al-Taghyir, a affirmé que l'incident avec l'officier de sécurité avait eu lieu alors qu'elle prenait des photos avec son téléphone portable à l'extérieur du tribunal en mars.
"Il m'a empêchée de prendre des photos et a confisqué mon portable", a-t-elle dit.
Cette affaire est le dernier exemple en date des restrictions imposées aux journalistes au Soudan, et qui sont souvent dénoncées par les groupes de défense des droits de l'Homme.
Le Soudan figure au bas du classement des pays sur le respect de la liberté de la presse.
Des agents de la sécurité confisquent régulièrement des numéros entiers de journaux sans avancer de raison, surtout quand ils contiennent des articles critiquant la politique du régime.
Avec AFP