Syrie : le village de Jisr al-Shughour redoute des représailles de l’armée

Des policiers portant les corps de leurs collègues qui, selon le gouvernement, ont été tués dans des affrontements avec des hommes armés

Les autorités syriennes ont fait savoir lundi que ces 120 agents de l’ordre ont péri aux mains de gangs armés, lors d’affrontements survenus ces derniers jours à Jisr al-Shughour.

Les habitants de Jisr al-Shughour, un village situé près de la frontière turque, redoutent d’éventuels actes de violence, suite à une menace de représailles de la part du gouvernement, à cause de ce que Damas qualifie de massacre de 120 agents de l’ordre. Les autorités syriennes ont fait savoir, lundi, que ces 120 agents de l’ordre ont péri aux mains de gangs armés, lors d’affrontements survenus ces derniers jours à Jisr al-Shughour.

Des militants de l’opposition ont porté un démenti aux déclarations du gouvernement, disant que de telles accusations peuvent servir de prétexte à une nouvelle répression militaire dans la région. Aucune source indépendante n’a pu confirmer ce que les autorités appellent “un massacre,” puisque les journalistes étrangers ne sont pas admis en Syrie.

Un manifestant maltraité par les forces de l'ordre

La région frontalière entre la Syrie et la Turquie s’est transformée en point chaud du soulèvement anti-gouvernemental. Les manifestants ne cessent de réclamer la fin de onze années de régime autoritaire du président Bashar al-Assad.

Selon des organisations de défense des droits de l’homme, au moins 1,100 personnes ont été tuées et plus de 10,000 autres incarcérées, tandis que le gouvernement tente de réprimer ce soulèvement qui a débuté au mois de mars.