Treize morts suite à l'attaque d'un champ pétrolier en Libye

Des hommes armés à Abyei, région disputée et riche en pétrole du Soudan, le 17 avril 2011.

En Libye, une attaque menée par un groupe armé contre un champ pétrolier au centre de la Libye a fait 13 morts.

Huit gardes libyens, trois Philippins et deux Ghanéens sont morts dans cette attaque menée contre le champ pétrolier al-Mabrouk exploité par une filiale de la NOC, la Compagnie nationale de pétrole et dans laquelle le groupe français Total détient des parts.

Hakim Maazzab, commandant des gardes des installations pétrolières, a déclaré à l’AFP que 12 des victimes avaient été égorgées.

Le porte-parole de Total a précisé qu’Al-Mabrouk était un champ onshore, qui ne produit plus depuis décembre 2014 pour des raisons de sécurité.

Le site d'Al-Mabrouk se trouve dans une région désertique à 170 km au sud de Syrte, une ville située à environ 500 km à l'est de Tripoli. La zone est contrôlée par des groupes radicaux comme Ansar Asharia.

Depuis plusieurs jours, la Libye est le théâtre d'une série d'attaques revendiquées ou attribuées à l'EI.

L'industrie pétrolière libyenne, autrefois lucrative, est durement affectée par l'anarchie dans le pays.

Avant la révolte de 2011, la production s'élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant 95% des exportations du pays et 75% de ses revenus.

Mais la production est tombée à quelque 350.000 barils par jour en décembre alors que Fajr Libya a lancé une offensive meurtrière pour s'emparer de terminaux pétroliers dans l'Est libyen.

L'armée a repoussé cet assaut, qui a provoqué des incendies dans des réservoirs pétroliers au terminal d'Al-Sedra.