Trois humanitaires de Caritas-RDC libérés

Les trois agents de l'organisation catholique Caritas-Congo avaient été enlevés la veille dans une zone de l'est de la République démocratique du Congo où des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont actifs.

"Les trois agents de Caritas Goma enlevés vers Mweso ont été relâchés", a rapporté Guy-Marin Kamandji, chargé de communication de Caritas-Congo, sans préciser les circonstances de cette libération.

Lundi, l'organisation avait annoncé l'enlèvement de trois employés congolais dans une embuscade tendue à leur véhicule par de présumés miliciens FDLR.

Un second véhicule avait essuyé des tirs mais avait réussi à s'échapper avec ses occupants dont une photo-journaliste allemande légèrement blessée à la jambe.

Le Bureau de coordination aux affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en RDC avait dénoncé au début de l'année des attaques croissantes contre les humanitaires dans la province du Nord-Kivu (est).

Lundi, M. Kamandji avait indiqué que des militaires congolais et des Casques bleus s'étaient lancés à la recherche des personnes enlevées.

Les enlèvements d'humanitaires sont fréquents dans les territoires de Masisi, Lubero, Rutshuru et Walikale dans la province du Nord-Kivu, où les FDLR contrôlent plusieurs positions et commettent des atrocités contre les civils.

Opposés au pouvoir de Kigali, les FDLR, disséminés essentiellement au Nord et au Sud-Kivu, n'ont pas mené d'action militaire d'envergure au Rwanda depuis 2001.

Les fondateurs de la milice, ainsi qu'un certain nombre de ses plus anciens combattants, sont recherchés par la justice internationale qui les accuse d'avoir pris une part active au génocide rwandais de 1994.

Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.