Trump affirme avoir toujours eu l'intention de limoger le patron du FBI

Le président Donald Trump salue James Comey, directeur du FBI, à la Maison Blanche, Washington, le 22 janvier 2017.

"J'allais le limoger quelles que soient les recommandations", a déclaré le président américain dans un entretien à la chaîne de télé NBC, fragilisant les explications mouvantes de son administration sur les raisons de ce limogeage.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé jeudi avoir toujours eu l'intention de limoger le patron du FBI, alors que la Maison Blanche peine à convaincre que cette décision n'est pas liée à des considérations politiques.

Le vice-président Mike Pence et plusieurs officiels de la Maison Blanche ont insisté mercredi sur le fait que Donald Trump avait limogé James Comey sur les recommandations de son ministre de la Justice, Jeff Sessions, et de son adjoint, Rod Rosenstein.

"Le président Trump a pris la bonne décision au bon moment d'accepter la recommandation du ministre adjoint de la Justice et du ministre, de demander la mise à pied (...) du directeur du FBI", avait dit Mike Pence mercredi.

"C'est un hâbleur, un fanfaron", a ajouté Donald Trump à propos de James Comey, tout en reconnaissant avoir demandé au patron de la police fédérale s'il était lui-même visé par l'enquête du FBI sur les liens entre la Russie et l'équipe de campagne du président.

Cette déclaration est susceptible d'exposer le président américain à des accusations d'ingérence dans cette enquête.

"Je lui ai demandé, oui. J'ai dit: +Si cela est possible pourriez-vous me dire si je fais l'objet d'une enquête ?+", a expliqué M. Trump

Les commentaires désobligeants du président sur Comey ("C'est un hâbleur, un fanfaron") n'étaient pas du goût des élus du Congrès, y compris républicains.

"Il avait le droit absolu de licencier le directeur du FBI pour n'importe quelle raison", a dit Lindsey Graham. "Le problème, ce sont les raisons incohérentes qui ont été données".

L'opposition démocrate continue cependant de réclamer la nomination d'un procureur spécial pour superviser l'enquête, mais aucun élu républicain ne soutient cette demande, qui a peu de chance d'aboutir sans pression de la part de la majorité.

Avec AFP