Il s’agit du tout premier cas mortel confirmé dans cette ville. Mais l’épidémie a déjà fait au moins 85 morts dont 54 confirmés dans le district de Beni, dans l’est du pays, indiquent les statiques publiées sur le compte Twitter du ministère de la santé.
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"Il s’agit du décès d’un contact bien connu venu de Beni et qui, à un certain moment, avait refusé de coopérer avec nos services mais qui était allé se cacher à Butembo", explique Dr. Ndjoloko.
Le ministère de la santé a, à partir de ce cas, renforcé les équipes d’experts qui travaillaient déjà dans cette ville.
"Nous avons déjà identifié tous les contacts et nous allons les vacciner tous à partir aujourd’hui (mercredi) et continuer les investigations", précise le médecin directeur de la riposte.
Malgré ce cas et les craintes d’expansion de la maladie qu’il suscite, les autorités sanitaires se félicitent de ce que beaucoup de cas de guérison aient été enregistrés.
"La situation est sécurisée et stabilisée à Mangina qui était l’épicentre de l’épidémie mais ce sont ces mouvements des populations. Et c’est dans ce contexte d’insécurité où vous ne pouvez pas contraindre les gens qui estiment qu’ils ont connu beaucoup de guerres et qu’Ebola est venu s’ajouter à leur souffrance", explique Dr. Ndjoloko.
Lire aussi : La lutte contre les fausses croyances sur Ebola en RDCLe territoire de Beni, touché par une épidémie d’Ebola juste après celle vaincue dans l’ouest de la RDC en juin 2018, est le théâtre de violences répétées depuis plus de deux décennies. Il abrite encore de nombreux groupes armés qui attaquent régulièrement les civils et se battent avec l’armée régulière.
Ces populations sont traumatisées et contraintes de se déplacer plusieurs fois.
Les autorités assurent avoir pris des mesures pour sécuriser aussi l’autre côté d’un village voisin de Mangina, séparé de la province d’Ituri par une rivière.