Mais même s'il est arrivé largement en tête, avec 48,1% des voix, battant 17 autres candidats, il a échoué à s'imposer dès le premier tour faute d'avoir atteint la barre des 50%.
Son adversaire pour le second tour, le 20 juin, sera la républicaine Karen Handel, ancienne secrétaire d'Etat de Géorgie, qui a obtenu 19,8%. Et les républicains seront unis cette fois alors qu'ils étaient une dizaine en lice pour ce premier tour.
Donald Trump a renouvelé son soutien mercredi à la républicaine, qu'il a appelée au téléphone pour la féliciter. "C'est maintenant Hollywood contre la Géorgie le 20 juin", a-t-il aussi écrit dans un tweet, dans une allusion aux célébrités qui soutiennent le démocrate.
Républicaine 'confiante'
A l'ouverture du premier tour, Jon Ossof avait assuré mardi sur CNN viser "une victoire définitive" mais reconnu qu'une "élection partielle est toujours spéciale. C'est difficile de prédire l'issue".
Sa rivale Karen Handel s'est dite mercredi sur CNN "très confiante" quant à l'issue du scrutin, misant sur l'unité des républicains et sur le fait qu'elle est "connue" dans la circonscription.
Aucun démocrate n'a été élu depuis 1978 dans cette circonscription d'une banlieue blanche, relativement aisée et conservatrice d'Atlanta.
Une victoire finale du démocrate serait un revers très embarrassant pour le président Donald Trump et serait de mauvais augure pour les républicains dans la bataille qui s'annonce pour le contrôle du Congrès avec les élections de mi-mandat en 2018.
"Il ne fait aucun doute qu'il s'agit déjà d'une victoire mémorable", a déclaré le jeune candidat, un réalisateur de documentaires dont la principale expérience professionnelle est d'avoir passé quelques années comme collaborateur d'un élu de la Chambre des représentants.
Conscient du danger, le président s'était impliqué personnellement dans cette élection partielle déclenchée par l'entrée au gouvernement comme ministre de la Santé de Tom Price, le dernier élu local en date.
"Le démocrate Jon Ossoff serait un désastre au Congrès", avait tweeté mardi Donald Trump, accusant le candidat d'être "TRÈS faible sur la délinquance et l'immigration illégale".
Lui-même n'avait remporté cette circonscription qu'avec 1,5 point d'avance sur Hillary Clinton lors de la présidentielle en novembre.
Soutien de célébrités
Les démocrates comptaient sur l'impopularité du président Trump pour combler l'écart. Les Américains ne sont plus que 45% à juger qu'il tient ses promesses, contre 62% en février, selon Gallup. En tout, 40% ont une opinion favorable du milliardaire, ce qui fait de lui le président américain le plus impopulaire de l'histoire des sondages en début de mandat.
Plusieurs poids lourds démocrates et célébrités ont soutenu publiquement le candidat Ossoff.
"Souvenez-vous de la dernière fois où les gens ne sont pas allés voter. On s'est retrouvés avec Trump", a lancé l'acteur Samuel Lee Jackson dans un spot radio. "Nous devons canaliser notre désir de vengeance et notre furieuse colère envers cette administration dans les urnes".
Une statistique témoigne de l'engouement extraordinaire pour cette partielle: c'est la onzième élection la plus chère de l'histoire de la Chambre des représentants, selon l'organisation spécialisée dans le financement électoral, Center for Responsive Politics, alors que la campagne n'a duré que quatre mois.
Si d'ordinaire le candidat démocrate ne récolte que quelques dizaines de milliers de dollars, Jon Ossoff a cette année levé plus de huit millions de dollars. Les dons sont venus presque entièrement de l'extérieur de la Géorgie.
Ce que M. Trump n'a pas manqué de relever dans ses appels à la mobilisation adressés aux électeurs républicains.
"Malgré beaucoup d'argent de l'extérieur, le soutien des FAUX médias et 11 candidats républicains, le GRAND "R" (républicain, NDLR) se retrouve au second tour en Géorgie. Heureux d'aider!", a-t-il tweeté mardi soir après les résultats du premier tour.
Avec AFP