Une délégation sud-coréenne va se rendre au Nord pour promouvoir un dialogue

Moon Jae-in prononçant un discours à Séoul, Corée du Sud, le 1er mars 2018.

Une délégation sud-coréenne se rendra à Pyongyang pour discuter des moyens de favoriser le dialogue entre Pyongyang et Washington sur les armes nucléaires, dans une nouvelle illustration de l'amorce de détente sur la péninsule.

Les jeux Olympiques d'hiver, qui se sont achevés le 25 février, ont permis un remarquable rapprochement entre le Nord et le Sud après deux années de fortes tensions liées aux programmes nucléaire et balistique de Pyongyang.

Les JO de Pyeongchang ont été marqués entre autres par un défilé des deux Corées sous la bannière de l'unification. Mais le point d'orgue de l'offensive de charme nord-coréenne fut la venue au Sud de Kim Yo Jong, soeur cadette du dirigeant Kim Jong Un, marquant la première visite d'un membre de la dynastie régnante de Pyongyang depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

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Le président sud-coréen Moon Jae-in a cherché à se servir des JO pour ouvrir le dialogue entre le Nord et Washington dans l'espoir d'apaiser les tensions sur le nucléaire.

La délégation qui partira pour Pyongyang lundi après-midi et reviendra mardi comptera dix membres, dont Suh Hoon, le chef du Service du renseignement de Corée du Sud (NIS), qui est un vétéran des relations avec la Corée du Nord.

Il avait joué un rôle de premier plan dans les négociations qui avaient débouché sur des sommets intercoréens en 2000 et 2007.

La délégation dirigée par le conseiller de M. Moon à la sécurité nationale, Chung Eui-Yong, comptera aussi le vice-ministre de l'Unification de Séoul, Chun Hae-sung, dont le ministère traite des affaires intercoréennes.

L'agence officielle nord-coréenne KCNA a également annoncé cette éminente visite dans une dépêche d'un paragraphe.

Les tensions sur la péninsule ont atteint des sommets en 2016 et 2017, années au cours desquelles le Nord a tiré des dizaines de missiles et réalisé trois essais nucléaires, et ce en dépit des sanctions drastiques du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Pyongyang, qui affirme être aujourd'hui en capacité de frapper le territoire continental américain du feu nucléaire, justifie cette fuite en avant vers l'arme atomique par la menace que feraient planer les Etats-Unis sur la survie de son régime.

Le climat a également été envenimé par les échanges d'insultes personnelles et de menaces apocalyptiques entre le président américain Donald Trump et M. Kim.

La délégation sud-coréenne partira mercredi pour Washington pour rendre compte de son voyage au Nord, selon la présidence sud-coréenne.

Avec AFP