Ils marchaient, bouches bandées et mains liées en signe de solidarité avec Fred Bauma et Yves Makwambala, leurs compagnons incarcérés depuis un an dans la capitale congolaise.
La marche qui devait finir devant devant une église pour une messe, a été stoppée après une vingtaine de minutes par les forces de sécurité déployées qui ont arrêté sans résistance une dizaine de manifestants. Le chef de la police de Goma parle de 18 personnes, Lucha mentionne 19 personnes.
Les grandes artères de la ville étaient en fait déjà quadrillées par un dispositif sécuritaire déployé depuis les petites heures du matin.
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"On demandait la libération de Fred et Yves et c’était la journée mondiale contre la violence policière mais malheureusement la Lucha et ses militants ont subi cette violence policière", a déclaré au correspondant de VOA Afrique Trésor Akili, militant de la Lucha qui a réussi à s’échapper avec certains autres de ses camarades.
"Cet agissement de l’autorité prouve par contre que nous devons nous battre pour la liberté parce que si nous croisons les bras, il arrivera un moment où on ne parlera plus dans ce pays", a poursuivi M. Akili.
Avant cette marche, la Lucha comptait déjà, selon M. Akili, plus d’une dizaine de ses membres emprisonnés dans des prisons de plusieurs provinces.
Ida Sawyer, chercheuse principale auprès de la division Afrique de Human Rights Watch, a, de son côté, indiqué au micro de VOA Afrique que son ONG demande la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala mais aussi des militants d’autres mouvements et des opposants arrêtés pour avoir manifesté contre les aux efforts du régime de Kinshasa de maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir au-delà de la période de deux mandats autorisés par la Constitution.
(avec Eddy Isango à Washington)