Sa libération a été confirmée par les autorités suisses, qui ont ajouté dans leur communiqué que son état de santé était "bon, au regard des circonstances".
Exprimant son "soulagement", le ministère suisse des Affaires étrangères a notamment remercié les autorités soudanaises "pour l'envergure de leur engagement".
"Elle est saine et sauve", a également dit à l'AFP le gouverneur du Darfour-Nord, Mohamed Barima.
Selon une source de sécurité à Khartoum, l'humanitaire suisse doit arriver dans la capitale soudanaise dans la journée.
La Suissesse, qui a vécu au Soudan pendant plusieurs années, avait été enlevée le 7 octobre "par des hommes armés non identifiés près de son domicile, dans le centre de recherche agraire" à Al-Facher, avait précisé l'ONU le lendemain.
Son identité n'a jamais été divulguée publiquement.
Dans un courriel à l'AFP, le ministère suisse des Affaires étrangères avait signalé être "au courant du cas d'une Suissesse kidnappée", ajoutant que des représentants helvétiques étaient "en contact avec les autorités locales".
Elle ne "faisait pas partie du personnel de l'ONU mais était engagée dans une série de collaboration avec les activités" onusiennes, avait de son côté indiqué Marta Ruedas, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Soudan.
D'après des informations relayées sur les réseaux sociaux, la Suissesse travaillait pour une ONG suisse aidant des enfants.
Plusieurs humanitaires soudanais et étrangers ont été enlevés ces dernières années au Darfour, mais il s'agissait du premier enlèvement depuis que l'ONU a commencé en juin à réduire son contingent de Casques bleus dans cette vaste région en proie à un conflit meurtrier depuis plus d'une décennie.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir mercredi pour évaluer l'impact de cette diminution d'effectif de 30% des forces constituant la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), mesure prise malgré les réticences des organisations de défense des droits de l'Homme.
Cet enlèvement est également intervenu en dépit de l'affirmation par les autorités soudanaises que la sécurité avait été pleinement rétablie au Darfour.
Le conflit a débuté dans cette région en 2003 lorsque des insurgés issus de minorités ethniques, s'estimant marginalisés, ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum, aux mains de la majorité arabe.
Il a fait près de 300.000 morts tandis que 2,5 millions de personnes ont été déplacées, selon l'ONU.
Avec AFP