Aux Etats-Unis, l’indice du chômage, à savoir la proportion d’Américains soumettant une demande d’assistance ou d’allocation parce qu’ils n’ont pas de travail, a baissé cette semaine, par rapport à la semaine précédente. Cependant, rien ne laisse croire, du moins pour le moment, que les compagnies américaines soient en train d’embaucher un nombre élevé de nouveaux employés.
Selon le rapport publié jeudi par le gouvernement fédéral, 409 000 chômeurs ont requis une allocation cette semaine, comparé à 421 000 la semaine écoulée. Cette baisse de 12% représente toutefois un pourcentage insuffisant pour faire penser à une quelconque relance. Si d’avril à aujourd’hui, les déclarations de chômage ont considérablement chuté (le chiffre était de 478 000 en avril), il convient de noter que le total de la semaine dernière était bien supérieur au chiffre de 375 000 que certains économistes avancent comme un indicateur d’embauche significative.
La baisse rapportée ce jeudi ne fait pas non plus oublier qu’à peu près 14 millions d’Américains sont sans emploi, et que le taux de chômage persiste autour de 9% depuis deux ans. Le taux pour le mois d’août sera annoncé vendredi et les analystes prédisent que, comme en juillet, il sera de 9,1%.
Cette réalité est présente dans presque tous les discours politiques aux Etats-Unis. Le président Barack Obama compte offrir un nouveau plan au Congrès jeudi prochain, dans lequel il définira ses priorités et appellera à des investissements et des ajustements fiscaux visant à la création de nouveaux emplois, particulièrement dans le secteur privé. Sa réélection en novembre 2012 peut bien dépendre du succès de ses efforts pour la relance de l’économie et la réduction du taux de chômage.