Arrestation à Hawaï d'un soldat américain sympathisant de Daesh

L'agent du FBI, Paul Delacourt, et le procureur fédéral Elliot Enoki, à gauche, annoncent l'arrestation d'Ikaika Kang devant le tribunal fédéral à Honolulu, le 10 juillet 2017. (AP / Caleb Jones)

Un soldat américain accusé d'avoir prêté allégeance au groupe Etat islamique a été arrêté samedi, a annoncé mardi le FBI, la police fédérale américaine. Basé à Hawaï, le soldat Kang aurait tenté de transmettre des documents à Daesh.

Ikaika Kang, âgé de 34 ans, a été arrêté par le FBI après avoir prêté serment au leader de l'EI Abu Bakr al-Baghdadi en présence d'un agent infiltré, selon un document du FBI fourni à la justice.

"Le FBI estime que Kang agissait en solitaire et qu'il ne s'est pas associé à d'autres personnes représentant une menace pour Hawaï", selon le FBI. Le soldat "avait été réprimandé à plusieurs reprises pour avoir menacé de blesser ou tuer d'autres soldats, et pour avoir défendu des opinions pro-EI dans le cadre de son travail".

Ikaika Kang travaillait ces derniers temps comme contrôleur aérien. Auparavant, il avait été posté environ un an en Irak (2010-2011) et neuf mois en Afghanistan (2013-2014), selon le Pentagone.

Dans le cadre de l'enquête le concernant, il aurait notamment déclaré : "Hitler avait raion", "L'Amérique est la seule organisation terroriste du monde"... Après avoir prêté serment à l'EI, il avait dit souhaité tuer "un paquet de gens".

Il était en possession d'un fusil d'assaut AR-15 et d'une arme de calibre 40, selon le FBI.

Le soldat, qui avait suivi un entraînement intensif au combat, avait remis des documents militaires à des intermédiaires qui lui avaient affirmé qu'ils seraient transmis à l'EI. Il avait aussi confectionné des vidéos d'entraînement au combat pour l'EI.

Dans un communiqué, un agent du FBI en charge du dossier, Paul Delacourt, a expliqué que "Kang faisait l'objet d'une enquête du FBI et de l'armée depuis plus d'un an".

L'avocat du soldat, Birney Bervar, a déclaré au média local Hawaii News Now que Kang pourrait souffrir de problèmes mentaux liés à ses missions en Irak et en Afghanistan, "dont le gouvernement avait connaissance mais qu'il a négligé de traiter".

Avec AFP