"Le service des droits civils du bureau de Columbia du FBI et le bureau du procureur du district de Caroline du Sud ont ouvert une enquête sur les circonstances de l'arrestation d'une élève du lycée de Spring Valley", a indiqué un communiqué commun.
"Le FBI rassemblera tous les éléments de preuve nécessaires pour déterminer s'il y a eu violation d'une loi fédérale", a précisé le texte.
Dans plusieurs vidéos devenues virales sur internet, on voit le policier arracher violemment de sa chaise la lycéenne, en la cravatant, avant de la traîner par terre à travers la classe. L'adolescente avait apparemment refusé d'obéir au policier qui lui demandait de sortir.
Ces vidéos, mises en ligne avec le hashtag #AssaultAtSpringValleyHigh, ont très vraisemblablement été filmées par des élèves avec leur téléphone portable.
Le policier, Ben Fields, l'un des deux agents référents de cette école de Spring Valley, fait l'objet d'une suspension administrative depuis lundi.
Le shérif du comté de Richland, Leon Lott, a précisé qu'une enquête interne, dont les résultats doivent être connus dans les 24 heures, doit déterminer si l'agent a fait un usage excessif de la force. A l'issue, M. Lott décidera de limoger ou non Ben Fields.
Selon la chaîne NBC News, M. Fields avait déjà fait l'objet de poursuites au niveau fédéral en 2013 pour avoir "injustement et imprudemment visé des étudiants noirs américains en les soupçonnant d'appartenance à des gangs et d'activités criminelles".
Mardi de nouvelles réactions de condamnation du policier sont venues s'ajouter à celles de la veille.
Hillary Clinton, candidate démocrate à l'élection présidentielle, a ainsi qualifié d'"inacceptable" l'interpellation exercée dans ces conditions.
"On ne peut trouver aucune excuse à de la violence dans une école", a-t-elle commenté sur son compte Twitter.
"Dans une salle de classe, les élèves devraient se voir offrir l'éducation et non la violence", a réagi de son côté l'Union américaine de défense des libertés civiles (ACLU), évoquant une violence "scandaleuse".
Dans un communiqué, Debbie Hamm, responsable du lycée Spring Valley, a assuré que la direction coopérerait pleinement dans le cadre des enquêtes, l'établissement étant "profondément préoccupé".
"J'ai regardé la vidéo à plusieurs reprises et sans aucun doute ces images sont extrêmement perturbantes", a commenté pour sa part James Manning, président du conseil d'administration du lycée.
Cette controverse illustre une nouvelle fois la brutalité de la police aux Etats-Unis, après une série d'affaires, parfois meurtrières, impliquant des policiers blancs face à de jeunes hommes ou des adolescents noirs.
Avec AFP