Le taux de chômage américain à son plus bas niveau depuis 1969

Le président Donald Trump lors d'une conférence de presse à Washington le 1er octobre 2018.

Le taux de chômage américain est tombé à 3,7% en septembre, un niveau inédit depuis décembre 1969 malgré un ralentissement marqué des créations d'emplois, qui ont notamment pâti du passage de l'ouragan Florence sur la côte est.

A un mois des élections de mi-mandat, le 6 novembre, cette bonne nouvelle devrait réjouir le président républicain Donald Trump, qui a fait de l'économie sa carte maîtresse dans ce scrutin, lors duquel certains prédisent une "vague bleue", couleur des démocrates.

Le recul du chômage est plus marqué que prévu puisque les analystes tablaient sur 3,8% après 3,9% en août.

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Il y avait en septembre 6 millions de chômeurs aux Etats-Unis, soit une diminution de 270.000 personnes dont une majorité de femmes, a détaillé vendredi le département du travail. Encore 4,6 millions de personnes ne trouvaient néanmoins que des emplois à temps partiel.

Le taux de participation à l'emploi était, lui, de 62,7%, un "niveau solide", ont commenté les économistes d'Oxford Economics.

Sur le front des créations d'emplois, elles se sont, elles, inscrites en net recul à 134.000, probablement affectées par le passage de l'ouragan Florence, à la mi-septembre, qui avait obligé des milliers de personnes à quitter leurs foyers, avait privé des centaines de milliers d'électricité et forcé de nombreuses entreprises à suspendre leurs activités.

L'administration Trump précise néanmoins qu'elle n'est pas en mesure de quantifier exactement l'impact de Florence sur le ralentissement des nouvelles embauches.

"L'impact de l'ouragan Florence est visible mais marginal", ont estimé de leur côté les économistes d'Oxford Economics, soulignant que le département du travail a nettement relevé son estimation de création d'emplois pour le mois d'août à 270.000 contre 201.000 initialement estimé. Ce ralentissement intervient ainsi après un mois particulièrement solide combiné à un événement climatique exceptionnel.

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En outre, la diminution des nouveaux emplois pourrait aussi s'expliquer par les difficultés des entreprises à recruter.

Sur le front des salaires, ils ont augmenté de 2,8% sur un an, soit un peu plus que l'inflation (2,7%) mais un peu moins que le mois précédent (+2,9%).

La croissance américaine a culminé au deuxième trimestre à un plus haut en quatre ans à 4,2% en rythme annuel, dopée par les réductions d'impôts et la politique de dérégulation de l'administration Trump.

La Banque centrale américaine estime que les Etats-Unis ont atteint le plein emploi. Elle constate aussi que les entreprises ont de plus en plus de mal à pourvoir des postes, faute de main d'œuvre correspondant à leurs besoins ou de main d'œuvre disponible tout court.

Cette situation devrait faire grimper les salaires qui ont stagné pendant des mois malgré une conjoncture favorable, laissant perplexes les économistes.

Le mois dernier, les secteurs qui ont le plus embauché sont les services aux entreprises (+54.000) suivis du secteur de la santé (+26.000), des transports (+24.000) et de la construction (+23.000).

"En dépit de la faiblesse des créations d'emplois liée à l'ouragan, ce rapport est solide", a estimé Chris Low, chef économiste de FTN Financial.

"Il n'y a aucun signe dans ce rapport que le marché de l'emploi ralentit. Ce rapport montre au contraire que la croissance de l'emploi continue d'être solide, faisant pression sur les salaires", ont estimé de leur côté les analystes de RDQ Economics.

Avec AFP