Washington sanctionne des responsables russes et des "ministres" séparatistes en Ukraine

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, à Davos, en Suisse, le 24 janvier 2018 (AP Photo/Markus Schreiber).

Le Trésor américain a annoncé vendredi de nouvelles sanctions liées au conflit en Ukraine et à l'annexion de la Crimée par Moscou, visant notamment des responsables russes et des "ministres" séparatistes.

Certaines de ces nouvelles sanctions financières, qui ciblent en tout 21 personnes et neuf entités, concernent quatre turbines fabriquées par l'Allemand Siemens et détournées, selon les Occidentaux, vers la Crimée afin de fournir de l'énergie aux territoires annexés par la Russie.

"Le gouvernement américain est déterminé à préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine et à viser ceux qui tentent de saper les accords de Minsk", signés début 2015 pour tenter de régler ce conflit qui a éclaté au printemps 2014 et qui perdure, a déclaré le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin dans un communiqué.

"Ceux qui fournissent des biens, des services ou un soutien matériel aux personnes et entités sanctionnées par les Etats-Unis pour leurs activités en Ukraine s'exposent eux-mêmes à des sanctions américaines", a-t-il prévenu.

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Les nouvelles mesures concernent en premier lieu onze responsables séparatistes : des "ministres" des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, ainsi que le "gouverneur" de Sébastopol, en Crimée, tous accusés d'avoir entravé la paix ou d'exercer des fonctions gouvernementales en territoire ukrainien sans autorisation de Kiev.

Le vice-ministre russe de l'Energie Andreï Tcherezov et un chef de service au sein du même ministère sont également sanctionnés. Ils avaient déjà fait l'objet de sanctions de l'Union européenne pour avoir détourné des turbines de gaz de Siemens vers la Crimée, confrontée à plusieurs coupures de courant massives depuis son annexion par Moscou en 2014.

Sergueï Topor-Gilka, directeur général de Technopromexport, filiale du conglomérat d'Etat russe Rostec et acquéreur des turbines, est aussi visé par les mesures américaines.

Le transfert des turbines l'été dernier vers la Crimée est contraire au contrat de vente, rappelle le Trésor américain, estimant qu'elles risquaient de "contribuer à l'annexion de la Crimée par la Russie en fournissant une source indépendante d'énergie à la Crimée et à Sébastopol".

Dans un communiqué distinct, le département d'Etat américain a également condamné vendredi la ratification par la Russie d'un accord visant à mettre en place une force militaire conjointe avec le territoire séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud, une région géorgienne dont "l'indépendance" a été reconnue par Moscou.

"Nous ne reconnaissons pas la légitimité de ce soi-disant +traité+, qui n'est pas un accord international valable", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert.

Avec AFP