"Malheureusement, les acteurs de tous les bords ont sapé ces dernières semaines l'autorité de la commission électorale et alimenté les tensions", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert. "Nous regardons de près le processus électoral kényan et ce que disent et font les responsables politiques", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Selon Washington, "les attaques sans fondement contre la commission électorale" et "les demandes déraisonnables" sèment inutilement la "division", tout comme les tentatives de changer la loi électorale juste avant le scrutin. "Nous soutenons totalement les efforts de la commission pour faire dialoguer les dirigeants et les différentes parties, et exhortons tous le monde" à y participer ouvertement, sérieusement et de bonne foi", a insisté la porte-parole de la diplomatie américaine.
"Les dirigeants et citoyens kényans doivent rejeter la violence", et "les forces de sécurité devraient utiliser la plus grande retenue dans la gestion des manifestations", a-t-elle encore mis en garde.
La Cour suprême a invalidé le 1er septembre la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta face à l'opposant Raila Odinga, citant de nombreuses irrégularités. Depuis, l'opposition dénonce ouvertement la commission électorale, et le gouvernement a entrepris de changer en urgence la loi électorale avant le nouveau scrutin.
Les manifestations de l'opposition, pour l'heure d'une ampleur relativement limitée, sont quasi systématiquement réprimées par la police.
Avec AFP