Le puissant parti chiite avait lancé vendredi une opération contre les combattants de Fateh al-Cham (ex Al-Nosra) dans la région frontalière de Jouroud Aarsal, dans l'est du Liban.
"Un cessez-le-feu est entré en vigueur à 06H00 (03H00 GMT) sur la totalité du front de Jouroud Aarsal", a indiqué jeudi l'organe de presse du Hezbollah.
Selon l'agence de presse libanaise ANI, cette décision est le fruit d'un accord entre les deux parties, négocié par le directeur de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim. Le texte prévoit notamment le retrait des derniers jihadistes de la région.
"Les combattants d'Al-Nosra et leurs familles iront à Idleb", une province du nord-ouest de la Syrie en grande partie contrôlée par les jihadistes, a ajouté l'ANI.
Dans un discours télévisé mercredi soir, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait déclaré que de "sérieuses" négociations étaient en cours pour obtenir le retrait des jihadistes, affirmant que ses hommes allaient au devant d'une "grande victoire militaire".
Située autour de la localité d'Aarsal, Jouroud Aarsal est une zone montagneuse où se sont implantés des groupes jihadistes sunnites venus de la Syrie voisine et qui abrite, dans des camps informels, des milliers de réfugiés syriens ayant fui la guerre dans leur pays.
La zone est depuis longtemps source de préoccupation au Liban.
L'armée n'a pas annoncé officiellement sa participation dans l'opération du Hezbollah, mais a affirmé avoir bombardé des cibles "terroristes" dans la zone et aidé des réfugiés à fuir.
Le Hezbollah combat aux côtés du régime syrien de Bachar al-Assad contre des rebelles et groupes jihadistes.
Dans son discours, Nasrallah a assuré que ses combattants avaient l'intention de rendre le territoire dont ils se sont emparés à Aarsal aux troupes libanaises.
Des combattants du Hezbollah ont dit à des journalistes s'attendre à ce que la prochaine phase de la bataille soit centrée sur le groupe Etat islamique (EI) qui contrôle des secteurs à Jouroud Aarsal, dont deux localités frontalières. Ils seraient "quelques centaines" de jihadistes de l'EI dans cette zone, selon un commandant.
Avec AFP