D'octobre à décembre, le produit intérieur brut (PIB) américain a crû de 2,1% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, au lieu de 1,9%, selon la précédente estimation. C'est un peu au-dessus de la prévision de 2% des analystes.
Sur l'ensemble de l'année 2016, la croissance a été maintenue à 1,6% seulement contre 2,6% en 2015, le rythme d'expansion le plus faible depuis 2011.
Le montant des biens et services produits par les Etats-Unis s'est établi à 18.569 milliards de dollars l'année dernière.
La révision en hausse du quatrième trimestre a été portée par l'allant des consommateurs, dont les dépenses ont augmenté de 3,5%, au lieu de 3% dans la précédente estimation, faite fin février, ainsi qu'au troisième trimestre. Mais cette différence est surtout liée à une augmentation des prix de l'énergie, a noté le ministère.
Autre bonne nouvelle, les investissements des entreprises dans les structures ont moins baissé qu'initialement prévu (-1,9% au lieu de -4,5%).
Ce bon point a toutefois été en partie effacé par une progression moins forte que précédemment estimée des dépenses dans les droits de propriété intellectuelle (+1,3% au lieu de +4,5%). Cela amoindrit la croissance globale des investissements à +2,9% au lieu de 3,2% pour la précédente évaluation.
A la fin de l'année, les acteurs économiques avaient noté un attentisme avec la fin d'une campagne électorale très disputée et pleine d'incertitudes, suivie d'une période de transition avant l'investiture du nouveau président républicain.
Les exportations ont fléchi de 4,5%, davantage que précédemment estimé (-4%). Cela fait suite à une hausse exceptionnelle de 10% des exportations américaines au troisième trimestre, dopée par des ventes de soja hors normes en raison de la sécheresse ayant affectée d'autres pays producteurs.
Les importations sont en hausse de 9% contre +8,5% estimé auparavant.
Au total, le déficit commercial, bête noire de l'administration Trump, a pesé sur le rythme de croissance de la première économie mondiale à hauteur de 1,82 point, la plus mauvaise performance depuis douze ans.
La progression des dépenses publiques a été plus faible que prévue (+0,2%), avec un recul de 1,2% des dépenses de l'Etat fédéral et une progression modeste des dépenses des Etats et collectivités locales (+1% au lieu de +1,3% précédemment estimé).
Le marché immobilier a confirmé sa bonne tenue, progressant de 9,6%.
Pour 2017, le gouvernement espère faire accélérer la croissance à 3% voire 3,5%, selon son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.
Les prévisions de la banque centrale américaine (Fed) sont plus prudentes à 2,1% pour cette année, mais elles ne tiennent pas encore des projets de relance budgétaire (coupes d'impôts, dépenses d'infrastructure) promises par l'administration Trump.
Le gouvernement publiera le 28 avril sa première estimation de l'expansion économique pour le premier trimestre de cette année.
Avec AFP