Ces combats ont opposé des membres des ethnies Oromo et Somali le long de la longue frontière entre leurs régions respectives. Le président de la région Oromo, Lemma Megersa, a assuré dimanche que ces combats ont donné lieu à des "tueries brutales" et poussé 50.000 personnes à fuir la zone.
L'ambassade américaine en Ethiopie a assuré dans un communiqué avoir reçu des "informations troublantes au sujet de violences ethniques et du déplacement de personnes à grande échelle".
"Nous appelons le gouvernement éthiopien à mener une enquête transparente sur toutes les allégations de violence et à traduire en justice ceux qui en sont responsables", a ajouté l'ambassade.
L'agence de presse d'Etat Ethiopian News Agency (ENA) a de son côté indiqué que l'armée avait été déployée dans la zone et que 200 personnes accusées d'avoir participé aux violences ont été arrêtées.
Les causes des violences restent pour l'heure floues, bien qu'Oromos (sud et ouest) et Somalis (sud-est) se disputent depuis des années le contrôle de certaines zones arables situées le long de leur frontière commune. Selon l'ENA, les dirigeants des deux régions avaient toutefois signé un accord en avril en vue de résoudre ce différend frontalier.
Dimanche, le président de la région Oromo, Lemma Megersa, avait accusé des "individus" non identifiés d'être responsables des violences. "Cette situation est très dangereuse pour le pays, il faut donc y mettre un terme et ramener la paix et la stabilité".
Les régions Amhara (nord) et Oromo ont été le théâtre en 2015 et 2016 de longs mois de manifestations anti-gouvernementales, les plus importantes depuis 25 ans et dont la répression a fait plus de 940 morts. Ces manifestations ont mené à l'instauration en octobre 2016 de l'état d'urgence, finalement levé en août.
La région Somali fait face à d'autres problèmes, le plus important d'entre eux étant la sécheresse. En août, l'Ethiopie et les Etats-Unis ont assuré que 8,5 millions de personnes nécessitaient une aide alimentaire en raison de la sécheresse qui frappe l'Ethiopie.
Avec AFP