Le texte voté au Sénat élague l’obligation d’un recensement avant les prochaines élections tel que le reprenait le libellé venant de l’Assemblée nationale.
Que se passera-t-il donc par la suite?
La VOA a posé la question à un constitutionnaliste congolais, membre de la commission politique, admirative et juridique de l’Assemblée Nationale et membre de la majorité Kabiliste, Christophe Lutundula.
M. Lutundula explique que le deux chambres du parlement devront se retrouver samedi en commission paritaire en fin d’harmoniser leurs vues.
Au cas où la divergence subsisterait, la Constitution prévoit que le texte de l’Assemblée nationale prélaverait, a prévenu Christophe Lutundula.
« Mon vœu est que nous passions une loi qui tiennent compte des aspirations profondes du peuple mais aussi des exigences constitutionnelles », a-t-il expliqué.
Durant quatre jours, du lundi à jeudi, des manifestants sont sortis dans les rues à Kinshasa comme dans les principales villes du pays pour protester contre le projet de la loi électorale en examen au niveau du parlement.
Au moins 48 personnes ont été tuées à Kinshasa au cours de ces manifestations qui ont dégénéré en des affrontements contre les forces de l’ordre qui ont tiré à balle réelle selon l’opposition et les ONG.
Une accalmie est observée depuis jeudi soir. Le collectif des partis de l’opposition qui a appelé à occuper le parlement en début de semaine a dit vouloir attendre le résultat du vote au Sénat.
Joseph Olenghankoy, un des leaders de l’opposition a expliqué que l’espoir était que le Sénat rejette ladite loi.
Toutefois, l’opposition a programmé d’autres manifestations lundi prochain, jour de clôture de la saison parlementaire en cours.