"Le procès de l'attentat contre l'hôtel Imperial Marhaba débutera le 26 mai" a déclaré à l'AFP son porte-parole, Sofiène Sliti.
Trente-trois personnes au total sont poursuivies dans le cadre de cette affaire, dont six membres des forces de sécurité, qui sont accusés de "non assistance à personne en danger".
Les 27 autres accusés, tous de nationalité tunisienne, répondront de "crimes terroristes", "homicide" et "complot contre la sûreté de l'Etat", a ajouté M. Sliti.
Le 26 juin 2015, à Port el-Kantaoui, près de Sousse (est), un étudiant tunisien armé d'une kalachnikov avait surgi sur la plage, abattant une dizaine de personnes avant de pénétrer dans le complexe de l'hôtel Imperial Marhaba, où il avait continué à faire feu.
Au total, 38 personnes dont 30 Britanniques avaient été tuées dans cet attentat revendiqué par le groupe extrémiste Etat islamique (EI).
Cette attaque fait aussi l'objet d'une procédure en Grande-Bretagne, devant la Cour royale de justice de Londres.
Fin février, dans ses conclusions au terme de plusieurs semaines d'auditions, le juge Nicholas Loraine-Smith a ainsi estimé que la police tunisienne avait réagi de manière "chaotique" à Port el-Kantaoui. "Leur réponse aurait pu et dû être plus efficace", a-t-il avancé.
Durant ces auditions, l'avocat de 20 familles de victimes, Andrew Richie, avait de son côté évoqué un rapport tunisien remis au gouvernement britannique qui pointait des "failles" dans la sécurité.
Plus de vingt mois après le drame, la Grande-Bretagne continue de déconseiller les voyages non essentiels en Tunisie, des restrictions que Tunis aimeraient voir levées.
Avant l'attentat, plus de 400.000 touristes britanniques se rendaient chaque année en Tunisie. L'an dernier, ils n'ont été qu'environ 20.000, selon des statistiques officielles.
Fermé depuis le 26 juin 2015, l'hôtel Imperial Marhaba a rouvert ses portes mardi, sous une nouvelle appellation, le "Kantaoui Bay".
Avec AFP